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L’adjudant qui faisait rire et le capitaine qui fait pleurer
Publié le mercredi 21 decembre 2016  |  Le Témoin
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Il est parti pour toujours et son départ a surpris plus d’un, bien qu’il ait longtemps souffert d’une maladie qu’il traine depuis fort longtemps. Il s’agit du célèbre comédien qui a fait tant rire des générations dans son rôle d’adjudant du village, plus connu sous le nom de ”Lassidan”. Il a bénéficié des honneurs dus à son rôle dans la société en étant hissé au rang d’officier de l’Ordre national décerné à titre posthume lors d’une cérémonie grandiose dirigée par les hautes autorités du pays. Au même moment où la dépouille de l’adjudant virtuel est portée au firmament, un autre capitaine, pseudo général de son état, en décousait avec la justice pour des faits situés à mille lieues du comique. Amadou Haya Sanogo, c’est de lui qu’il qu’il s’agit, comparaissait devant les assises pour complicité d’enlèvement et d’assassinat. Les faits remontent à l’époque où il brillaient de ses mille feux à Kati en faisant malheureusement pleurer le peuple. Rares étaient ceux qui n’avait pas verser des larmes, mais les plus affectées étaient présentes dans la salle des audiences. Ce sont les veuves de ‘bérets rouges’ qui ont effectué massivement le déplacement à Sikasso pour la circonstance.
Des policiers maliens s’évaporent dans la nature Canadienne
On aura tout vu et entendu dans un pays où les citoyens sont obnubilés par le désir de l’exil, de l’évasion et de la fuite dans le but d’échapper à la mal-vie collective. La tentation ne se développe pas que dans les seuls rangs de ceux qui empruntent les embarcations mortelles de Ceuta et Melilla. Les plus nantis y résistent de moins en moins même dans les catégories où on s’y attend le moins. C’est le cas d’une demi-dizaine de commissaires maliens dans lesquels la nation a tant investi. Leur formation, a en croire nos sources, les a conduits au Canada où ils devaient se spécialiser dans la lutte contre le terrorisme, un domaine pour lequel les besoins de leur patrie ne sont plus à démontrer au regard des misères que le fléau du terrorisme fait subir à la population. Mais les cinq commissaires maliens n’en ont visiblement cure. Au mépris des grands espoirs et attentes que les autorités reposent sur eux, ils ont choisi de s’évaporer dans la nature canadienne et de gonfler les rangs des dizaines voire des centaines d’irréguliers et autres sans papiers maliens avec tout le risque que cela comporte, dans un pays où les médecins n’ont pas le droit d’apporter des soins primaires à un malade irrégulier sans assurance maladie. Et dire par ailleurs que certains pays sont si démunis qu’ils n’ont même pas l’opportunité de se doter de ressources humaines adéquates pour lutter contre les fléaux qui les affectent
Isaak et le rapport ATT
Entre Isaak Sidibé et le rapport d’ATT c’est toute une tragédie historique. On se rappelle en effet de la fameuse fuite survenue au tout début de l’histoire et qui lui avait inspiré à l’époque le déclenchement d’une procédure juridique contre x pour soustraction frauduleuse de données. L’initiative n’ayant pas prospéré, voilà que le président de l’Assemblée s’est fendu d’une autre attitude face au même dossier. Après plusieurs années de renvois, le rapport relatif à la poursuite d’ATT a finalement eu droit au chapitre, la semaine dernière, mais sans que les députés aient pu y avoir accès, à cause de la psychose qui s’est installée dès le début de l’histoire. Le rapport en question est arrivé sous scellé à la plénière et les parlementaire ont dû se contenter d’une simple lecture orale pour un dossier dont le contenu n’était plus qu’un secret de Polichinelle. Très affecté par les antécédents, le président en a ainsi imposé à tous car il revenait à la plénière souveraine d’avaliser cette méthode.
Comble de bonheur pour ATT
A Dakar où il s’est retiré depuis sa sortie du pouvoir, l’ancien président de la République est aux anges. Il faut dire qu’il y a de quoi après que la tentative d’en rajouter à son humiliation par une accusation de trahison ait fait chou blanc à l’Assemblée nationale. Que les députés se soient prononcés contre sa mise en accusation n’est pas le seul cadeau de Noël à l’ancien chef de l’Etat déposé par la junte à quelques encablures de la fin de son mandat. Il nous revient que dans la capitale sénégalaise, son domicile ne désemplit pas de célèbres visiteurs. Rares sont les hautes personnalités africaines de passage à Dakar qui se passent d’un petit tour chez ATT, soit par curiosité soit par reconnaissance de sa bonne collaboration pendant son règne au Mali. De même source, les chefs de l’Etat de la Cedeao mobilisée pour la crise gambienne n’ont pas boudé leur plaisir de retrouver l’hôte de Macki Sall. Et tenez-vous bien, ils ne s’y rendent jamais les mains vides, sachant que leur ancien pair traverse une dèche depuis qu’il a quitté le pouvoir et depuis la chute de Kadhafi, son mentor financier. Après quatre années de galère, la cinquième commence bien pour ATT.
Haidara et le congrès de Maouloud
Naissance et baptême du Prophète pour les uns, assises politiques pour les autres ? Le célèbre prêcheur n’en est pas à ses débuts dans la célébration de cette fête musulmane. Mais au fil des ans, le chef spirituel ne se contente pas seulement de faire croitre son audience et d’étendre ses tentacules sur la sous-région et même le monde. La commémoration de cette fête religieuse se dirige lentement mais sûrement vers une dimension politique. Il ne s’agit plus pour les milliers de fidèles de célébrer l’envoyé de Dieu mais leur gourou, qui n’est autre que Ousmane Chérif Madani Haidara. C’est du moins l’impression qui se dégage du grand rassemblement des ‘Ançar’ où le culte de la personnalité ainsi que le souci de l’organisation et du fonctionnement politique l’emportent largement sur le véhicule des messages et de la parole divins. En définitive, peu de choses distinguent le rassemblement des ouailles de Haidara des congrès traditionnels des partis politiques auxquels ils ravissent largement la vedette en audience. A quand vont-ils se résoudre à leur ravir également l’électorat ? That is the question.
L’argent dans les pavés
Où est parti l’argent ? C’est la question et la préoccupation la mieux partagée dans le Mali d’aujourd’hui, celui d’Ibk où les citoyens n’ont de cesse de chialer de pauvreté. Beaucoup n’ont pas compris que pour joindre les deux bouts ou même rencontrer la félicité il fallait intégrer le fait que l’économie nationale et la circulation de l’argent est entièrement orientée vers l’organisation du sommet Afrique-France. Organisé au pas de charge par les autorités, il inclut les hôtels et autres infrastructures d’accueil mais l’essentiel des efforts est plutôt perceptible dans l’embellissement de la capitale. On aura compris, au regard des travaux en cours et des embouteillages occasionnés dans les divers carrefours de Bamako que ce n’est pas pour rien que les grandes artères ont été dégagées. Les travaux de pavage en sont devenus le principal créneau d’enrichissement et on peut même se demander si des entreprises n’ont été créées pour la circonstance, au regard de l’importance des marchés engloutis par les commandes de briquettes de pavage.
Rassemblés par la Rédaction
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