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Modibo Sidibé, Président des Fare à la 2e convention du parti « gouverner, c’est créer de la confiance et cette confiance ne se nourrit pas de mesures spectaculaires… »
Publié le jeudi 22 decembre 2016  |  Le Pays
Congres
© aBamako.com par A S
Congres ordinaire du parti " FARE AN KA WULI `
Bamako, le 19 décembre 2016 le parti " FARE AN KA WULI ` a tenu son Congres ordinaire
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La Maison des Ainés a servi de cadre, le samedi 17 décembre, à la cérémonie d’ouverture de la 2e convention des Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (Fare) AN KA WULI. C’était en présence du président du parti, M. Modibo Sidibé et des délégués venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays. La présente convention était placée sous le thème : « problématiques des élections au Mali ».

C’est le président du mouvement des Jeunes, M. Cissé qui a d’abord pris la parole. Il a souligné dans son discours, que la jeunesse des FARE à l’instar de la jeunesse malienne est confrontée à d’énormes difficultés dans le Mali d’aujourd’hui. « L’absence de perspectives pour la jeunesse en proie à un chômage endémique favorisé par le népotisme et le clientélisme dans la gestion des affaires publiques, nous conduit aujourd’hui au délitement du tissu social et la paupérisation accrue des couches les plus défavorisées », a-t-il poursuivi.

La présidente du mouvement des femmes, Mme Maiga Dially Basse a, quant à elle, indiqué que la conquête du pouvoir en 2018 reste le principal objectif du parti. C’est pourquoi, elle a demandé une mobilisation des militantes pour donner une victoire éclatante au candidat du parti, l’ancien Premier ministre, M. Modibo Sidibé afin que celui-ci puisse mettre en œuvre son gigantesque et ambitieux projet « Mali Horizon 2030». Pour le président du parti M. Modibo Sidibé, cette convention est l’occasion d’évaluer le parcours du parti depuis la première convention, l’état du parti, de scruter la situation du pays et de tracer les perspectives.

Selon lui, la problématique des élections transparentes et équitables, s’impose à nous tous devant le triste spectacle des récentes élections municipales. A l’en croire, depuis décembre 2015, date de la première convention nationale du parti, le contexte déjà difficile s’est fortement dégradé. Et l’ex Premier ministre de marteler « gouverner c’est créer de la confiance. La confiance ne se nourrit pas de mesures spectaculaires, elle ne nait pas non plus de l’éloignement des préoccupations de notre quotidien. ». D’après lui, le gouvernement n’a pris aucune mesure vigoureuse pour stopper la propagation de l’insécurité sur l’ensemble du pays et sous différentes formes.

A l’en croire, l’année 2016 qui était une année stratégique pour redonner du sens à l’action gouvernementale, dévoiler les reformes majeures à conduire, a été dilapidée par des actions erratiques, sans aucune vision ni volonté réformatrice. La situation économique souffre du manque de vision politique structurée en programmes socio-économiques cohérents, si bien que la reprise tant attenue peine à se ressentir dans le quotidien des Maliens, a-t-il précisé. Concernant le dialogue avec l’Union Européenne sur les questions migratoires, le gouvernement doit masquer très fermement son attachement aux droits et à la dignité des migrants et donc à leur respect, a-t-il commenté.

Pour lui, le gouvernement ne fait pas preuve de leadership et donne l’impression de ne pas porter l’accord et s’enferme dans un tête-à-tête avec la Plate forme et la CMA. Tout cela se conjugue pour nous donner un « Etat creux » et à la légitimité affaiblie, a-t-il déploré. Pour le président des Fare, l’accord n’est pas et ne peut pas être un horizon politique pour le Mali. C’est pourquoi, il a demandé au gouvernement de prendre une initiative lucide et robuste en termes sécuritaire et politique. Sur la question des élections communales, le président du parti a indiqué que les Fare ont été en compétition dans 230 circonscriptions et ont enregistré 205 élus dont 2 maires et 10 conseillères.

Avant lui, les responsables de certains partis amis avaient déjà pris la parole. Le représentant de l’URD, M. Ibrahim N’Diaye, a indiqué que malgré des différences les Fare et l’URD partagent des choses. Il s’agit du courage, de la conviction et l’appartenance à l’opposition républicaine et démocratique. Pour lui les deux partis se battent pour mettre fin à cette gouvernance marquée par l’incompétence et l’insouciance. Il a par ailleurs qualifié les récentes élections communales de bâclées et de parodiques.

Prenant la parole, le président du parti Yéléma, l’ancien Premier Ministre, M. Moussa Mara a salué le parti pour la tenue régulière de ses assises. Il a également salué la vitalité de la démocratie dans notre pays.

Abdrahamane Sissoko
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