La Sauvegarde et valorisation des manuscrits pour la défense de la culture islamique (SAVAMA-DCI) et ses partenaires ont organisé, du 15 au 16 décembre, au Grand hôtel de Bamako, la conférence sous-régionale sur la conservation et la valorisation des manuscrits en Afrique de l’ouest.
La cérémonie de clôture était présidée par le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Drissa Diakité, en présence de personnalités venues de plusieurs pays d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient.
À en croire le Pr Drissa Diakité, depuis plus d’une décennie, les manuscrits anciens subsahariens suscitent beaucoup d’intérêt. Dans cette mouvance, Tombouctou s’est identifiée comme un foyer important des manuscrits anciens du fait du rôle historique qu’elle a joué en Afrique subsaharienne et même au-delà dans la formation des érudits et dans l’expansion de la science dans toutes ses dimensions.
Et d’ajouter que les manuscrits anciens ont été fortement menacés par la crise sociopolitique qu’a connue le Mali en 2012. La SAVAMA-DCI a pu sauver 95 % de ces manuscrits en les évacuants de Tombouctou à Bamako. « Depuis, l’ONG et ses partenaires ont entamé un vaste programme pour mieux conserver et valoriser les manuscrits dans leur ville d’accueil et travaillent activement pour réunir les conditions préalables à leur retour à Tombouctou », a-t-il laissé entendre.
À ses dires, la conférence a permis d’étudier la possibilité de création d’un cadre d’échange et de partage d’expériences entre les différents professionnels et les spécialistes de manuscrits. Elle a également permis d’examiner les préoccupations particulières en matière de conservation et de valorisation des manuscrits anciens disponibles dans les États de l’Afrique de l’Ouest.
Selon lui, à l’issue de cette conférence, un état des lieux des manuscrits en Afrique de l’Ouest est fait et partagé en déterminant les situations géographiques, les quantités et les mesures de conservation et de la valorisation de ces documents. « Nous allons mettre en place la recherche et la mise en valeur des manuscrits afin de partager leur riche contenu avec le monde pour soutenir la recherche scientifique pluridisciplinaire entre autres les sciences sociales et humaines, arts et lettres afin de contribuer à résoudre nos problèmes de gouvernance, de gestion de conflits, d’éducation, de santé, de genre et de développement.
Pour finir, il dira que la rencontre visait également la formation de ressources humaines, selon les besoins, dans le domaine de la conservation, de la restauration, du catalogage, de la numérisation et de l’exploitation des manuscrits.
Mama Paga