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Session inaugurale du Conseil municipal en CIV: Les calculs politiciens n’auront pas raison sur la légitimité d’Adama Bérété
Publié le jeudi 22 decembre 2016  |  Le Pays
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Le lundi 19 décembre, s’est ouvert dans plusieurs municipalités du Mali, une session spéciale appelée « session inaugurale du Conseil municipal ». C’est l’occasion pour les nouveaux élus de se faire connaissance et de dégager un cap politique pour la gestion de leur commune. Mais c’est aussi et surtout lors de cette session que les nouveaux conseillers municipaux vont, sauf difficulté éventuelle, procéder à l’élection du bureau communal.




En CIV du District de Bamako, en prélude à cette session inaugurale, une coalition de partis politiques (RPM, URD, UDD, FARE, Sigida Bara et l’Association Kaoural Renouveau /CAV) a créé une plateforme contre-nature dans le seul but d’isoler le nouveau maire élu, Adama Bérété. Cette plateforme politique disparate et contre-nature, à travers un calcul arithmétique qui pourrait lui offrir 26 conseillers potentiels sur les 45 que compte la CIV, ne cachait pas ses ambitions délibérées de s’approprier les cinq (5) postes de maires adjoints.
Lesquels, d’après le plan, auront la diligence de conduire une majorité absolue de conseillers qui aura pour tâche notoire de s’opposer à toute initiative du Chef de l’exécutif municipal. Ce, dans l’intention délibérée d’amener un blocage constant dans la gestion de la CIV. Toute chose qui va visiblement à l’encontre des intérêts supérieurs des citoyens de la CIV qui pourtant, ont souverainement désigné Adama Bérété à travers les urnes pour gérer leur commune. Comme l’on pouvait s’y attendre, la plateforme est bien arrivée à réaliser, à l’issue du vote des conseillers, ses desseins de rafler l’ensemble des postes d’adjoints au maire.
Toutefois, cette savante stratégie de ces partis politiques ne peut leur garantir d’avoir la main basse sur la mairie de la CIV. Parce que, tout simplement au regard des textes réglementaires qui régissent le fonctionnement de la commune, le maire occupe une fonction centrale. C’est lui qui préside le Conseil municipal, dont il organise les travaux et exécute les délibérations. Il dispose également d’importants pouvoirs et des responsabilités propres, telles que la responsabilité des activités de police et celle de la gestion du personnel communal.
Le maire est le représentant de l’Etat dans la commune. A ce titre, il est le premier Officier d’Etat civil. C’est lui seul qui détient les prérogatives de nommer les autres Officiers d’Etat civil des différents quartiers, villages ou fractions qui vont siéger dans les différents centres d’Etat civil. C’est encore et surtout le maire qui délègue des responsabilités de gestion communale à un conseiller. Or, ces postes ne sont pas forcément attribués aux seuls adjoints au maire.
A cet effet, selon les dispositions des textes réglementaires, le maire d’une commune a la latitude de ne déléguer des responsabilités de gestion qu’aux seuls Officiers d’Etat civil siégeant dans les quartiers, villages ou fractions. Un cas de figure qui réduirait forcément les adjoints au maire à de simples coquilles vides. Or cette hypothèse inédite, si elle se réalise en CIV, conduirait irrémédiablement à créer un véritable blocage dans les prises de décisions, lors des conseils municipaux.
Pour éviter une telle situation et favoriser une gestion harmonieuse de leur commune, les nouveaux conseillers devraient plancher pour l’intérêt supérieur des électeurs de la CIV. Les calculs politiciens ne favorisent que les acteurs politiques mais jamais les citoyens. Or, ces derniers ont souverainement tranché le 20 novembre dernier pour confier les rênes de l’exécutif communal à Adama Bérété pour les cinq années à venir. A cet effet, par respect du fait démocratique et de l’électorat, le choix des citoyens devra être scrupuleusement respecté. Ce qui implique que le nouveau conseil municipal de la CIV devra savoir raison garder. Et donner ainsi au nouveau maire élu, tous les moyens nécessaires pour lui permettre de faire une gestion harmonieuse de la mairie.
Abdramane Samaké
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