Ngoungoukan nous révèle que le procès Amadou Haya Sanogo était probablement politique, parce qu’il fallait trouver quelque chose pour étouffer les tensions nées des élections communales. Lesquelles ont eu lieu après plusieurs reports en raison de l’insécurité que notre pays traverse. Quand bien même la tenue desdites élections dans un contexte difficile et inopportun faisait courir des risques au Mali, il fallait relever ce défi que tout le monde croyait impossible. La preuve en est qu’à quelques heures des élections, il y a eu des attaques et enlèvements. Lors du scrutin, il y a eu des vols d’urnes et même des violences physiques contre des agents qui étaient chargés de les sécuriser. La plupart des résultats finaux a été contestée, et des marches étaient en cours pour contester les résultats. Il fallait donc improviser. Comme le dossier Sanogo était très attendu par les Maliens, et même au-delà, pour la manifestation de la vérité et marquer un pas vers la réconciliation nationale, il a ainsi servi aux pouvoirs publics pour faire taire les tensions.
Alors question !
N’y avait-t-il pas une autre manière de faire baisser les tensions que de remuer le couteau dans la plaie qu’est le dossier Amadou Haya ? Ce dossier, faut-il le souligner, ouvre des blessures profondes, des amertumes pour les parents des victimes. Malgré tout, il faut féliciter les autorités en place. Car un chef d’Etat soucié de la tranquillité et de la quiétude des populations se doit d’être en mesure d’improviser, quelque soit la situation, pour maintenir la tranquillité d’un pays aussi fragile comme le nôtre. Il faut que les autorités soient en mesure de contourner les menaces qui planent sur la stabilité et la tranquillité du pays, d’où qu’elles viennent. Buster les montagnes et les frontières par tous les moyens nécessaires pour maintenir la sécurité et la stabilité du Mali et redonner la joie de vivre à la population.
La rédaction