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Processus de paix au Mali : La Communauté noire Kel Tamashek au chevet de l’Accord
Publié le vendredi 23 decembre 2016  |  Le Républicain
Déclaration
© aBamako.com par I.DIA
Déclaration conjointe du Mouvement Arabe de l`Azawad et de la Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Résistance
Bamako, le 12 septembre 2013 à la maison de la presse de Bamako. Fidèles aux termes de leur déclaration conjointe à Ouaga du 13 juin 2013, et à leur engagement, librement pris dans l`accord de Ouaga du 18 juin, le MAA et la CM-FPR se disent prêt à respecter l`intégrité nationale et la souveraineté du Mali.
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18 mois après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, la communauté noire Kel Tamashek veut contribuer à son opérationnalisation par la consolidation des valeurs ethnoculturelles et identitaires positives comme facteur de paix et de stabilité sociale au Mali.

La Communauté Noire Kel Tamashek tient du 22 au 24 décembre 2016 à Bamako une Conférence internationale sur la sécurité communautaire avec comme thème : Contribution de la Communauté Noire Kel Tamasheq à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. La conférence qui a ouvert ses portes hier jeudi 22 décembre à la maison de la presse, enregistre la participation de 300 personnes des associations communautaires locales, régionales et nationales de la Communauté Noire Kel Tamasheq( Complexe Infaplus, Kel Ahishq, Tazolt, Tahanint, Eklan, Temedt) , les associations pour la promotion de la culture Kel Tamashaq, les groupements des élus de la Communauté noire Kel Tamasheq, les représentants des GIE et opérateurs économiques de la Communauté noire Kel Tamasheq, les organisations de la société civile, les leaders communautaires : Songhay, Kel Tamasheq, Arabe, Peul et Dogon, Sahel Occidental, les leaders femmes et jeunes. Aussi une forte délégation de la communauté noire Kel Tamasheq de l’extérieur (Niger, Sénégal, Burkina Faso, Mauritanie, Cote d’Ivoire, Ghana, Nigeria, France, Brésil, USA, Arabie Saoudite, Libye) participe au forum.



Selon les responsables de la communauté noire Kel Tamasheq, au plan sécuritaire et politique, l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali est une opportunité contextuelle qui peut contribuer à minimiser les risques liés aux replis identitaires par un engagement des communautés soutenu par la valorisation de la diversité des ressources humaines et culturelles qu’elles regorge d’une part ; la reconstruction des valeurs identitaires indispensables à l’instauration d’une paix positive d’autre part. « Nous sommes une communauté qui n’est pas connue, éparpillée et diverse. On n’a toute sorte d’appellation et on manque d’information. Tout cela est une insécurité. On veut faire savoir aux maliens que les communautés doivent s’impliquer en se mobilisant dans tout le processus de mise en œuvre de l’accord. Nous voulons contribuer à la consolidation de la paix à travers les engagements et les principes fondamentaux et républicains de notre pays. Nous voulons participer à la conférence d’entente nationale. Nous voulons faire des propositions dans les reformes pour le retour de la paix au Mali. Il est temps que les responsabilités reviennent aux communautés. Les communautés doivent être impliquées suffisamment dans la gestion des affaires au Mali », explique le Professeur Inamoud Ibny Yattara, le président du comité de pilotage de la conférence et non moins président du complexe Infaplus.

Faiblesse du mécanisme d’implication de l’Accord
Selon Inamoud Ibny Yattara, au Mali, « la persistance de la latence des conflits et la faiblesse des approches institutionnelles constituent autant d’aspects que l’Accord pour la paix et la réconciliation a évoqués lors des négociations d’Alger, qui d’ailleurs a omis d’approfondir la réflexion en touchant les différentes couches en charge de sa mise en œuvre sur le terrain. » Cette faiblesse du mécanisme d’implication « Inclusive, Partagée » de la diversité des acteurs du Nord a, de son avis, ressuscité les tendances excitantes, les conflits communautaires et les reflexes identitaires (territoriaux, culturaux et discriminatoires) « toujours tus » par le système de gouvernance politique des régions du Nord. « Dans notre contexte de la décentralisation, on entend par « sécurité communautaire », ce système qui garantie la place et le rôle des « groupes communautaires ethniques, des groupes de jeunes, des groupes de femmes, des migrants et de la diaspora » dans le système de gouvernance à l’échelle locale, nationale et régionale. L’accord pour la paix et la réconciliation à travers ses mécanismes (de suivi) actuels a implicitement entretenu la même démarche. »

Au plan sécuritaire, selon le responsable de la communauté Kel Tamasheq, la défense des valeurs identitaires, communautaires même positives est un defi majeur à relever dans le contexte malien. « Participer à l’institution d’une sécurité communautaire par le développement d’une approche éducative contribuera à stabiliser les régions du nord du Mali et à instaurer un état de droit…l’Accord a prévu la Conférence d’Entente Nationale, la régionnalisation qui sont autant des cadres d’expression et de partage des préoccupations des communautés maliennes », selon Inamoud Ibny Yattara.

Madiassa Kaba Diakité

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