Grenoble - Jean-Pierre Pétronin, l’époux de l’humanitaire française de 66 ans enlevée samedi à Gao (Mali), s’est dit lundi "choqué" par ce rapt.
"Je suis choqué de voir ce qui se passe. On ne sait pas encore qui a fait ça. Il n’existe aucune revendication pour le moment. C’est quand même dingue d’en arriver là, après tout ce qu’elle a fait ces dernières années à Gao pour les enfants de 0 à 4 ans", a-t-il déclaré à l’AFP.
La mari de Sophie Pétronin, humanitaire spécialisée dans l’assistance aux enfants mal nourris, rappelle que la Française "était très bien entourée par les autorités maliennes" à Gao, où elle vivait depuis le début des années 2000.
Elle avait rejoint cette ville située près du fleuve Niger après avoir
oeuvré à Bamako, où elle se trouvait "lorsque les premiers événements ont eu
lieu sur le Mali".
"Elle disait que ce n’était pas simple sur place, mais que ça allait. Je me
disais que la ville était peut-être un peu plus sécurisée désormais, du fait
de la présence des forces françaises. La preuve en est que c’est toujours
difficile", a-t-il ajouté.
"Est-ce une bande de voyous qui veulent de l’argent pour acheter des armes
ou un rapt du groupe islamiste ? On n’en sait rien", s’est-il interrogé.
Jean-Pierre Pétronin explique avoir envoyé un mail à son épouse, avec qui
les contacts étaient moins rapprochés en raison de la situation sur place,
"pour lui souhaiter de bonnes fêtes et lui demander de faire attention". "Elle
ne m’a pas répondu", indique-t-il.
Sophie Pétronin a été enlevée samedi par des hommes armés à Gao, une cité
du nord du Mali située une région instable en proie aux groupes jihadistes.