Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), le Tchadien Mahamat Saleh Annadif, a rencontré à N’Djaména, ce lundi, le chef de l’Etat tchadien et président en exercice de l’UA, Idriss Déby Itno, pour rendre compte de sa mission à la tête de la MINUSMA.
«Après un an de travail au Mali je suis venu faire le point avec le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno qui assure aussi la présidence tournante de l’Union africaine. J’ai salué le travail que fait le Tchad qui a envoyé récemment des équipements armés qui ont augmenté la capacité opérationnelle de son contingent qui est aussi le plus gros en nombre de soldats», a déclaré Mahamat Saleh Annadif à la sortie d’audience.
Evoquant la situation au Mali, le chef de la MINUSMA a fait remarquer qu’elle est « assez difficile même si des avancées assez notables ont été enregistrées. On peut dire à ce stade qu’on aurait pu faire mieux», a-t-il souligné.
« Nous continuons à discuter avec les uns et les autres pour faire avancer le processus de paix» », a-t-il encore dit.
« Au Mali, il y a un accord de paix avec un certain nombre de mouvements qui ont signé un engagement avec l’Etat mais il y a un troisième intervenant composé des terroristes qui aujourd’hui pullulent au Sahel et ne connaissent pas de frontières et n’ont pas de visage. Ceux-là constituent aujourd’hui la menace principale», a alerté le patron de la MINUSMA.
«Le terrorisme ne s’arrête pas seulement au niveau du Mali. Beaucoup des pays de la bande sahélienne sont touchés», a-t-il averti, appelant au passage tous les Etats à « unir leurs forces pour éradiquer ce mal ».