Le Rassemblement Pour le Mali (RPM) a rompu avec sa position attentiste face aux attaques contre son président fondateur Ibrahim Boubacar Kéita. Après avoir remis l’opposition dite république dans ses petits souliers, ses ténors menacent d’engager des poursuites judiciaires à son encontre pour calomnies.
Depuis l’ascension à la Magistrature suprême de l’Etat de son Excellence Ibrahim Boubacar Kéita, l’opposition dite républicaine n’a cessé de l’attaquer, au point de porter atteinte à la première institution de la République qu’il représente.
De la première motion de censure contre le gouvernement Mara en 2014 à celle du 21 décembre dernier contre le gouvernement Modibo Kéita, en passant par des soi-disant marches de dénonciation, des conférences de presse, l’opposition berne toujours dans des diatribes contre le Chef de l’Etat. Des campagnes de dénigrements donc en vue de noyer le président IBK avant 2018.
Une telle attitude de l’opposition que certains élus nationaux du RPM soupçonnent de déstabiliser la République n’a laissé indifférente le parti présidentiel. Ce qui explique la montée au créneau du président du parti et son secrétaire général, respectivement Dr Bocary Treta et Me BaberGano, et autres cadres à l’instar de l’ex-ministre de la Communication, Mahamadou Camara, non moins secrétaire national aux relations extérieures. C’était le jeudi 22 décembre 2016 dans la salle Moussa Balla Coulibaly du Conseil national du patronat du Mali, lors de la désormais conférence de presse initiée par le parti.
C’est sur un langage coupant que le président du RPM a répliqué à l’opposition, à la suite de ses « propos calomnieux» médiatiquement dirigés contre le Président IBK.
« Pourquoi tenter de détruire un homme » au point de déposer une motion de censure ?, a interrogé Dr BocaryTreta qui a dit être grandement stupéfait et choqué lorsqu’il a entendu certains propos venant de certains états-majors (opposition).
«J’ai rarement assisté à un discours politique d’une telle violence politique. Notre opposition est déstabilisatrice, putschiste, elle s’est installée dans la déstabilisation. Car elle cherche toujours à déstabiliser le président de la République, clé de voûte des institutions. Pourquoi instaurer un débat destructeur ? S’il n’y a pas de stabilité des institutions, il n’y aura jamais la paix dans notre pays », a déclaré le président du parti des tisserands. Qui fera savoir que la motion de censure de l’opposition n’avait pas sa raison d’être.
IBK, un homme digne
« Nous nous connaissons bien dans ce pays », a lancé Dr Treta, en raison de leur militantisme avec les animateurs de l’opposition au sein de l’ADEMA.
Selon lui, tous savaient déjà que le président IBK est l’un des meilleurs, sinon le meilleur d’entre eux.
« Les hommes et les femmes que le président IBK dirigeait déjà en ce temps-là savaient qu’ils étaient sous l’autorité d’un homme d’honneur, d’un homme de dignité”, renchéri le président du RPM.
Un RPM déterminé à réélire son fondateur
Pour le président du parti des tisserands, rien ne pourra se dresser en barrière contre la réélection de président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita en 2018. Surtout les membres de l’opposition qu’il qualifie de « forces du mal ».
Et Dr Treta de marteler en ces termes : « Ces forces du mal cherchent à détruire le président de la République, IBK et son camp gagnent en légitimité pour leurs résultats alors que l’opposition se dégrade. IBK sera en 2018 le candidat du Rpm et de la Majorité. Il sera réélu, incha Allah »
L’opposition visée par des enquêtes
Pour Me Baber Gano, une position attentiste du RPM face aux attaques virulentes serait synonyme d’incapacité et de lâcheté.
Pour le secrétaire général du parti présidentiel, il est temps de répliquer à «ces gens-là » (l’opposition), mais contrairement à leur façon de faire.
« Nous le ferons dans le cadre de la légalité. Nous allons ouvrir des enquêtes car nous savons quel est l’intérêt de la calomnie et de ternir l’image du président de la République. Nous savons qui ils sont et où ils sont. Nous n’agresserons personne, mais nous n’accepterons pas d’être offensés », a prévenu Me Gano.
Cyril ADOHOUN