L’annonce du départ de 11 formations politiques de la CMP la semaine écoulée a été sentie comme un coup d’épée dans l’eau. Car, la majorité présidentielle est restée indifférente à cette annonce qu’elle qualifie de non évènement. Pour cette coalition de soutien aux actions du Président de la République, ce sont des bruits de sirène des chercheurs de place.
Des partis satellites regroupés sous le nom d’une alliance dénommée Alliances des Démocrates Rénovateurs (ADR) se réclamant de la CMP ont annoncé leur départ de ce regroupement politique. Leurs leaders respectifs ont officialisé ce départ à travers un point de presse organisé à cet effet à l’hôtel Mistral le jeudi 15 décembre dernier.
Les griefs avancés à l’encontre de la majorité présidentielle par les partants sont entre autres le manquement de l’autorité de l’Etat, l’incapacité du gouvernement à répondre aux préoccupations réelles des Maliens, la non maitrise de la situation sécuritaire dans le pays, le manque de vision dans le cadre du développement socio économique du pays etc. Ce sont là quelques reproches faits au gouvernement pour justifier leur départ.
Des arguments jugés non plausibles pour un fin observateur de la scène politique malienne pour des partis politiques inconnus dans le microcosme politique. Car, ces partis ne peuvent affirmer avoir tenu les congrès ordinaires et autres activités politiques dévolus aux formations politiques maliennes.
A propos de la soi-disant dégradation de situation sécuritaire, personne ne les a entendus faire des propositions de sortie de crise comme l’on fait la plupart des partis politiques toute classe confondue (Majorité- Opposition).
Le hic dans cette alliance est qu’aucun parti ne dispose d’un député élu à l’Hémicycle de Bagadadji, encore moins de conseiller national.
Au sortir des communales du 20 novembre dernier, l’ADR qui compte 11 partis politiques se targue d’avoir obtenu 147 conseillers communaux dont 05 maires.
Un score insignifiant pour une alliance qui compte jouer le rôle de contre balance du pouvoir au Mali. C’est dire que certains partis viennent du trafic d’influence sans disposer de militants. Aucun membre de cette alliance ne peut se prévaloir de 100 militants. Pourtant, leurs leaders font feu de tout bois pour contraindre le pouvoir à les écouter.
Pour les observateurs de la scène la raison principale de leur départ de la CMP résiderait dans le manque de gâteau commun.
Autrement dit, leur venue en son sein de la majorité est plutôt motivée par la quête de places et non par un soutien aux actions de Président de la République IBK. Ce dernier a dit lors de sa première déclaration en tant Président élu qu’avec lui, il n’y aura pas de partage de gâteau.
Les nominations se feront conformément au mérite de tout un chacun. L’ADR semble oublier cette déclaration d’honneur d’IBK. C’est dommage pour ses membres. Notons que l’ADR est composée de l’AMAT, PDP, PSD, RPD, PDD, ADES, PECSAM, MDD et PSO.
Par Ambaba de Dissongo