La police nationale est dotée d’un robot qui va l’aider à intervenir sur les engins explosifs improvisés. L’appareil est un don des Nations unies. Il a coûté 500 000 dollars, soit environ 250 millions de Fcfa.
Dans le cadre des résolutions successives du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Mali, et en synergie avec les partenaires nationaux et internationaux, la MINUSMA appuie les autorités maliennes pour le développement d’une capacité interministérielle de gestion et de réponse (prévention/intervention) à la menace liée à la présence de mines, restes explosifs de guerre (REG) et tous types d’engins explosifs improvisés (EEI).
Le ministère de la Sécurité et Protection civile a sollicité l’assistance de la MINUSMA pour l’organisation de la formation « Intervention sur engins explosifs improvisés » au profit de la Police nationale.
C’est ainsi qu’après 10 semaines de formation (du 17 octobre au 23 décembre 2016), des éléments de la police nationale ont reçu leurs attestations en même temps qu’un ensemble d’équipements d’intervention indispensables à la réussite de leurs missions futures.
La cérémonie a eu lieu le 23 décembre au siège du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, en présence du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré et du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies au Mali, M. Koen Davidse.
Dans son intervention, M. Davidse a affirmé que la présence de restes d’explosifs de guerre et l’utilisation croissante d’engins explosifs de toutes sortes faisaient chaque année de nombreuses victimes et qu’ils impactaient lourdement les communautés dans le nord et le centre du Mali, indépendamment des ravages qu’ils continuent de provoquer dans d’autres parties du monde.
« Les dernières attaques à Bamako nous rappellent que la lutte contre le terrorisme ainsi que le renforcement des capacités nationales pour y faire face demeurent un défi permanent. Ces actes (attaques) mettent en danger le processus de paix, et plus généralement la sécurité du pays à moyen et long terme », a souligné M. Davidse.
S’adressant aux stagiaires, il a déclaré que dans le contexte actuel, la formation et l’équipement de cette première équipe d’intervention spécialisée sur Bamako restaient un enjeu national.
« Vous recevez aujourd’hui cette attestation, première étape d’un processus de formation continue exigeant. Vous êtes également doté de l’ensemble de l’équipement d’intervention nécessaire pour mener à bien vos missions futures. Cet équipement qui est ici exposé devant vous comprend un camion d’intervention, un robot pour intervenir à distance et des tenues de protection pour opérer en toute sécurité. Sachez que la MINUSMA entend poursuivre son appui en mettant en place un programme de mentorat de 6 mois, suivi d’une phase d’accréditation opérationnelle », a détaillé Koen Davidse.
Pour le responsable onusien, cette équipe est un maillon essentiel de la chaine de réponse face à un événement explosif.
Il a estimé cruciale la coopération entre intervenants mais également l’interopérabilité des modes opératoires et techniques opérationnelles. « Cette équipe sera amenée à intervenir dans un cadre urbain aux côtés d’équipes de reconnaissance NEDEX, d’équipes de la police technique et scientifique. Elle jouera également un rôle de conseiller auprès du commandement dans le domaine des actions de protection et de sauvegarde d’installations et de personnels », a-t-il ajouté.