Soumana Sako, président de la Cnas/Faso-Hèrè, à la tribune du 2e congrès ordinaire de son parti, ce samedi, n’a pas porté de gant face au pouvoir en place qu’il a accusé de presque tous les péchés d’Israël.
Le 2e congrès ordinaire de la Convention nationale pour une Afrique solidaire (Cnas/Faso-Hèrè) s’est tenu le 24 décembre 2016 à la Maison des aînés. Occasion pour le président du parti de dénoncer certaines irrégularités du pouvoir en place. A la fin des travaux Soumana Sako a été réélu président d’honneur du parti.
Les militants et sympathisants de Cnas/Faso-Hèrè étaient très mobilisés à la Maison des aînés pour participer au 2e congrès de leur parti. L’ouverture des travaux a enregistré la présence de certains partis politiques de l’opposition. Le président de Cnas/Faso-Hèrè a traité le régime en place de “plus vicieux” et “plus incompétent” que le Mali ait connu. “Des ministres menteurs sont réunis pour sucer le sang du peuple”, fulminera-t-il.
A propos de l’accord de réadmission, Dr. Sako a affirmé que le gouvernement a signé. “Ils l’ont signé, mais ils font croire au peuple que le communiqué conjoint n’a pas la même valeur juridique qu’un accord. C’est faux. Ils ont vendu le Mali”, a ajouté le président de Cnas/Faso-Hèrè.
“Depuis décembre 2011, beaucoup d’eau a coulé sous les trois ponts de Bamako ! Des événements, souvent très tristes, voire tragiques, ont marqué le passage du temps. Certains ont secoué notre démocratie jusque dans ses fondements, d’autres ont mis à rude épreuve l’unité nationale, l’intégrité territoriale et la souveraineté de la République du Mali, la quiétude des populations, l’économie nationale et la confiance de notre peuple dans les institutions publiques et dans les hommes et femmes les incarnant”, a énuméré Dr. Sako, poussant à la roue l’organisation d’un congrès extraordinaire du peuple malien avec toutes les composantes politiques, civiles, sociales pour un nouveau contrat social.
Sur l’accusation d’opposition putschiste, Soumana Sako a répondu à l’ancien ministre du Développement rural, Bocary Tréta, président du RPM (parti au pouvoir). “Alors que le vainqueur de l’élection présidentielle de 2013 avait suscité beaucoup d’espoir au sein des couches populaires, il est vrai abusivement manipulées à cette fin par l’alliance putschiste et politico-religieuse, la désillusion a très vite pris le dessus.
Pouvait-il en être autrement, avec la gouvernance politique, économique et financière approximative mise en place par le régime issu des élections générales de 2013 ? Assurément non ! Qu’il suffise de rappeler tout simplement les nombreux scandales liés à l’achat d’équipements pour l’armée, de l’avion présidentiel, à l’acquisition de tracteurs et d’engrais frelatés, à la valse de PDG dans certaines des principales entreprises publiques, au recrutement frauduleux dans la fonction publique, c’est le pouvoir qui est le vrai putschiste”, a répliqué l’ancien Premier ministre sous la première transition.
Aux termes des travaux, Soumana Sako a été réélu président d’honneur du parti pour la deuxième fois. Il a invité les militants et sympathisants du parti à redoubler d’ardeur et d’efforts pour atteindre les objectifs.