Le Programme hydrologique internationale (PHI) de l'Unesco est un programme intergouvernemental de coopération scientifique concernant les ressources en eau. Il a été lancé dans le cadre de la décennie hydrologique internationale (DHI, 1964-1975), et s'est transformé ensuite en un programme à long terme appelé le PHI, en 1975, ayant fondamentalement pour objectif d'associer les pays en voie de développement aux initiatives mondiales de recherche et de formation.
En effet, pour élargir et exécuter ce programme, l'Unesco a demandé aux États membres de créer des comités nationaux pour ces différents programmes. D'où la tenue le mercredi 21 décembre 2016, dans notre pays dans la grande salle d'ex Cres un atelier national de mise en place du Comité national du Programme hydrologique international (PHI). La cérémonie d'ouverture de cet atelier a été présidée par le secrétaire général du ministère de l'Energie et de l'Eau, Ismail Oumar Touré et la représentante de l'Unesco, Mme Dicko Oumou Dicko, chargée de programme sciences exactes et naturelles.
La représentante de l'Unesco, Mme Dicko Oumou Dicko, s'est dit heureuse d'avoir assisté à cet atelier national sur le processus de création du Comité national PHI de l'Unesco. Elle a ajouté que le Secrétaire général de l'ONU a noté dans son rapport sur la situation dans la région du Sahel, la nécessité de soutenir les principaux pays du Sahel dont le Mali, sur les défis humanitaires, la bonne gouvernance, la sécurité et le développement. C'est dans ce cadre, poursuit-elle, que les agences des Nations unies travaillant dans la région du Sahel ont mis en place la stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel (Uniss) comprenant trois piliers à savoir la résilience, la sécurité et la gouvernance. C'est pourquoi, précise-t-elle, au niveau de la résilience, l'Unesco est chargée de coordonner la thématique sur la gestion des ressources en eau pour la consolidation de la paix dans la région du Sahel à travers son PHI. «Le PHI est pour les États membres un instrument qui leur permet d'améliorer leur connaissance du cycle de l'eau et par là même de mieux gérer et mettre en valeur leurs ressources en eau», indique-t-elle.
Pour le Secrétaire général du ministère de l'Energie et de l'Eau, Ismail Oumar Touré, le PHI en tant que mécanisme principal de l'Unesco s'occupant du problème prioritaire des ressources en eau et des écosystèmes sur lesquels il repose, s'efforce de réduire au minimum les risques qui pèsent sur les systèmes hydriques, en tenant pleinement compte des exigences et interactions sociales, et en tenant au point des méthodes bien adaptées à une gestion rationnelle de l'eau.
Le Programme dans le fonctionnement opérationnel dispose de quatre niveaux de représentation qui sont, entres autres, les comités nationaux mis en place par le gouvernement, le conseil intergouvernemental qui est un organe subsidiaire de la conférence générale de l'Unesco, le secrétariat qui est assuré par la Division des sciences de l'eau de l'Unesco et les bureaux régionaux qui sont responsables de la mise en œuvre du programme au niveau des six régions de l'Unesco: le Caire (pour les États arabes), Jakarta (pour l'Asie du Sud-est et la Pacifique), Montevideo (Pour l'Amérique latine et les Caraïbes), Nairobi (pour l'Afrique) et Venise (Pour l'Europe).
Seydou Karamoko KONE