Les membres de la Commission nationale de gouvernance se sont réunis, le mardi 20 décembre 2016, pour tenir un atelier d’échanges et de sensibilisation sur le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). C’était dans la salle de conférence du Haut conseil des collectivités, sous la présidence du 6eme Vice-président du Haut conseil des collectivités (HCC), Elhady Gamni Ag Igaster et le Président de la Commission nationale de gouvernance sur le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Cng-Maep-Mali), Ousmane Diallo.
Indiquons que le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) est un instrument d’évaluation qui examine la gouvernance sur le continent africain, afin d’identifier les forces et les défis dans les quatre domaines thématiques que sont, entre autres, la gouvernance démocratique et politique, la gouvernance et la gestion économique, la gouvernance des entreprises et le développement socioéconomique. Il faut relever que notre pays a adhéré à ce mécanisme en mai 2013. Trente-cinq (35) pays de l’Union africaine en sont membres. Et il a pour objectif général d’encourager et de construire une dynamique de transformation politique, socioéconomique et culturelle positive à tous les niveaux. C’est ainsi qu’en 2007, le processus a démarré et a permis de franchir deux étapes cruciales de l’autoévaluation nationale et de l’évaluation externe menée par une équipe d’experts africains.
Dans son intervention, le 6eme Vice-président du Haut conseil des collectivités (HCC), Elhady Gamni Ag Igaster, a salué la Commission nationale de gouvernance de l’initiative qui permettra de sensibiliser le HCC pour la mise en œuvre du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), ses objectifs de bonne gouvernance, de solidarité par le partage des bonnes pratiques en vue de l’atteinte d’une stabilité politique pour un développement durable du contient. «C’est aussi une opportunité pour nous, conseillers nationaux, de réaffirmer notre engagement et détermination à défendre les objectifs du NEPAD, du MAEP et de toutes les initiatives concourant au développement et au bien-être de l’Afrique et de ses peuples », a-t-il dit.
Quant au Président de la Commission nationale de la gouvernance, Ousmane Diallo, il a reconnu que depuis la création du MEAP, le processus a permis de mettre en exergue des problèmes pernicieux, des meilleures pratiques et de faire appel à un grand nombre d’acteurs nationaux en vue de la résolution des problèmes. A ses dires, les conclusions des rapports d’évaluation des pays sont aujourd’hui considérées comme des outils de référence et de sensibilisation accrue pour la bonne gouvernance et l’amélioration de la fourniture des services sociaux de base. Cependant, souligne-t-il, le MAEP est méconnu de la majorité de nos populations et du reste du monde. « Cette situation exige une plus grande mobilisation des acteurs et sensibilisation du public au processus du MAEP », a-t-il indiqué non sans ajouter que le défi consiste à susciter un intérêt politique et un engagement ainsi qu’une appropriation par les acteurs pour améliorer la participation au MAEP.
Seydou Karamoko KONE