Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le 22 Septembre N° 285 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Le Président du PARENA, Tiébilé Dramé, en conférence au CICB : «Le prochain Président doit être conçu, perçu, comme un Président de transition»
Publié le lundi 25 fevrier 2013  |  Le 22 Septembre


© aBamako.com par as
Cloture des assises de la Coalition pour le Mali
Vendredi 5 octobre 2012. Bamako. Hotel Laico Amitie. Tiebile Drame, vice-president de la Coalition pour le Mali.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le Président du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), l’ancien leader estudiantin Tiébilé Dramé, était devant ses militants le samedi 23 février dernier au CICB. C’était au cours d’une journée d’échanges initiée par les jeunes de son parti, sur le thème «Les crises sécuritaire et institutionnelle au Mali: quelles perspectives?».

A cause de la profonde crise dans lequel le Mali est plongé, il a préconisé que le Président de la République qui sera élu lors de la prochaine élection présidentielle doit être conçu, perçu comme un président de transition.

Dans une communication qu’il a présentée aux jeunes venus massivement l’écouter, le président du PARENA a d’abord fait la genèse de la crise malienne. Il a fustigé l’occupation de notre pays par les narcotrafiquants et les trafiquants de tout genre. Toutes choses qui sont à la base de la recrudescence de l’insécurité dans le Septentrion malien, de l’occupation des 2/3 de notre pays et du déplacement de plus de 500 000 de nos compatriotes dans les pays voisins.

Face à tissu social considérablement décimé, le Bélier blanc en chef a prôné un processus politique. Selon lui, il visera à «crever les abcès, panser les blessures, tirer les leçons des secousses et des épreuves traversées, dessiner les contours du Mali post-crises et poser des fondations plus solides pour l’édifice sur lequel reposera notre commune volonté de vivre ensemble». A son entendement, ce processus passera par trois étapes.

Il s’agit de mener des discussions inter-maliennes pour résoudre la crise du Nord: «il s’agira d’une mini-conférence nationale, d’un Congrès des communautés du Nord pour la paix, la cohabitation intra et intercommunautaire, la réconciliation et la cohésion nationales. Elle regroupera les représentants de toutes les communautés du Nord: élus, société civile, chefs traditionnels, leaders religieux, dirigeants des femmes et des jeunes. Les groupes armés qui déposeront les armes et qui se plieront aux lois de la République, dont la Constitution est la première, devront être invités à y participer».

Pour Tiébilé Dramé, prendront part à cette mini-conférence nationale pour la paix et la stabilité, les représentants des communautés Songhoy, Arabe, Touareg, Peule et ceux de la communauté noire Kel-Tamasheq. L’ancien ministre des Zones Arides et Semi Arides a proposé aux jeunes du PARENA que les conclusions de ce congrès des communautés du Nord soient soumises pour amendements et validation aux Assises de toutes les forces vives de la Nation, afin de sceller un nouveau Pacte national de paix.

Autre axe du processus politique prôné par le Président du PARENA, l’organisation d’élections transparentes et crédibles pour asseoir la légitimité des autorités qui en seront issues. «Dans les circonstances historiques particulièrement graves que nous traversons, le prochain Président de la République doit être conçu, perçu, comme le Président d’une Transition issue des urnes, dont les missions seront, en tirant les enseignements des crises qui ont ébranlé le pays, de refonder la République malienne, de créer les conditions politiques et institutionnelles d’un renouveau démocratique, de rechercher et de parachever un consensus autour d’un nouveau Pacte national pour la paix et la cohésion de la Nation», a-t-il déclaré, avec l’air de bien maîtriser son sujet.

Avant d’ajouter que des assises nationales qui vont être organisées regrouperont toutes les forces vives de la Nation, sous l’égide du nouveau Président de la République fraîchement élu. Ces Assises nationales nous permettront de réfléchir sur les causes profondes de l’effondrement de l’armée et de l’Etat, du dysfonctionnement des Institutions, des crises institutionnelle et sécuritaire et de la refondation de notre pays.

«Pourquoi sommes-nous tombés ainsi? Qui n’a pas fait quoi? Comment AQMI s’est enkysté? Le narcotrafic? La corruption? Où étaient les Institutions? Où étaient les contre-pouvoirs, la société civile? Que faisaient les partis politiques? Où étions-nous quand le pays se délitait?» Autant de questions auxquelles les Maliens devront répondre pour la refondation de notre pays. Aux dires du n°1 du PARENA, ces Etats généraux dessineront le visage de cet autre Mali qui émergera du tsunami que nous traversons. Dans cette optique, Tiébilé Dramé a proposé que les Maliens prennent ensuite des dispositions pour le passage à une 4ème République, «plus sociale, plus solidaire, plus démocratique et plus représentative de la diversité et de la richesse de notre vieille Nation».

L’ancien leader estudiantin s’est également fait du souci concernant l’évolution de la guerre au Nord du Mali. Selon lui, les informations parlant d’exécutions sommaires, d’exactions, d’amalgames et de stigmatisation qui proviennent «des régions libérées du Nord constituent une dangereuse menace pour l’unité nationale, pour la réconciliation et la paix». Pour ce faire, il a invité les autorités de la transition à rappeler à l’ordre et à sanctionner ceux qui, au sein des forces armées, «se livrent à ces actes, dont la seule finalité est de détruire ce qui nous reste de ce pays». Car, de son point de vue, rien ne saurait justifier les casses des domiciles et des boutiques de nos compatriotes arabes et touareg et les exécutions extrajudiciaires.

En conclusion, pour le prochain quinquennat de Transition et de réformes, Tiébilé Dramé a invité les acteurs politiques, économiques, sociaux, religieux et culturels, tous les segments de la Nation, à faire l’union sacrée et à réussir un quinquennat d’enseignements à tirer des crises. Il a terminé sa communication en formulant des interrogations que tout le monde devrait faire siennes.

«Pouvons-nous permettre de nous comporter comme si rien ne s’était passé dans ce pays en 2012? Comme si le 22 mars n’avait pas eu lieu? Pouvons-nous aller aux élections comme par le passé, alors que les enfants des autres viennent mourir pour notre liberté et notre dignité?»

Youssouf Diallo

 Commentaires