Les situations au Mali et en Corée du Nord seront âprement discutées lors de la 22e session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU qui démarre lundi à Genève et à laquelle prendront part une centaine de ministres et autres hauts dignitaires.
Les débats de la principale réunion annuelle du Conseil auront lieu du 25 février au 22 mars, et devraient donner lieu à l’adoption -- en majorité par consensus -- d’une multitude de résolutions lors des deux derniers jours de la session.
"Un des éléments importants (qui est attendu) est la décision de créer une commission d’enquête sur les violations en Corée du Nord", a expliqué à l’AFP la directrice de l’ONG Human Rights Watch à Genève, Juliette de Rivero.
Ce serait "la première fois" qu’une enquête permettrait de se pencher ainsi sur les "violations systématiques" des droits de l’homme en Corée du Nord, a-t-elle souligné.
Cette résolution, qui devrait être déposée par le Japon et l’Union européenne, fait suite à l’appel lancé en janvier par la Haut-Commissaire aux droits de l’Homme des Nations unies, Navi Pillay, demandant une enquête sur les violations en Corée du Nord.
Evoquant le réseau très élaboré de camps de prisonniers politiques, dont on pense qu’ils accueillent plus de 200.000 personnes, Mme Pillay, qui a rencontré en décembre à Genève deux survivants qui ont réussi à s’échapper, a assimilé certaines des violations à des "crimes contre l’humanité".
En 2012, pour la première fois, le Conseil des droits de l’homme et l’Assemblée générale de l’ONU ont adopté des résolutions fortes, par consensus, condamnant le gouvernement nord-coréen pour ces violations systématiques.
Reste à savoir si la résolution parvient cette fois encore à être adoptée par consensus, sans que le Venezuela appelle au vote du texte, alors que cette année la Russie, la Chine et Cuba ne sont plus membres du Conseil, constitué de 47 Etats (...)
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