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Nioro du Sahel : Exercice de simulation grandeur nature
Publié le jeudi 29 decembre 2016  |  L’Essor
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L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’implique beaucoup ces dernières années dans le renforcement de la sécurité à la frontière entre le Mali et la Mauritanie. Dans cette dynamique, elle a organisé la semaine dernière, un exercice pratique de simulation à Gogui, à la frontière entre les deux pays.

Objectif: engager les autorités et les communautés locales pour une sécurité renforcée et durable à la frontière. Il convient de rappeler que depuis juin 2016, plusieurs actions ont été réalisées par l’OIM dans les zones transfrontalières entre le Mali et la Mauritanie. Parmi ces actions, on peut noter la sensibilisation des populations sur la gestion des ressources agro-sylvo-pastorales, la formation des policiers, gendarmes et de responsables de la société civile sur les droits de l’homme et les droits des migrants, l’organisation d’une formation conjointe OIM-Mali avec OIM-Mauritanie sur divers thèmes liés à la gestion des frontières. En plus de ces actions initiées pour une meilleure sécurisation des frontières, plusieurs outils de communication (postes radio et téléphones portables) ont été distribués aux populations frontalières.
Toutes ces actions, selon le conseiller spécial en gestion des frontières en Mauritanie, Ives Ramane, s’inscrivent dans le cadre d’un projet d’amélioration de la capacité collective de gestion des frontières et de protection des communautés transfrontalières entre le Mali et la Mauritanie. Le projet est financé par le gouvernement japonais.
Pour mieux tester et s’enquérir de l’efficacité des structures existantes, l’Organisation internationale pour les migrations vient d’organiser à Gogui, un exercice pratique de simulation sur une situation d’urgence à la frontière. Il s’agissait au cours de cet exercice pratique de simuler l’attaque d’un village par 12 individus armés à bord de deux pickups, tuant et blessant des villageois et provoquant, du coup, un mouvement de panique totale au sein de la population. Ce qui a occasionné une fuite de nombreuses personnes vers le poste de frontière limitrophe.
Informées de la situation, les autorités dépêchent sur les lieux des agents de la protection civile, de la police de la gendarmerie et de la santé. La première opération sur place fut d’apporter les premiers soins aux personnes blessées. Ensuite ce fut l’enregistrement des déplacés, puis leur prise en charge psychosociale par les services compétents. L’étape suivante fut la visite des autorités pour remonter le moral des victimes et une remise de cadeaux.
Organisé par l’OIM avec le concours financier du gouvernement japonais, cet exercice de simulation très vivement apprécié par les populations frontalières visait à tester les dispositifs sécuritaires aux points d’entrée ; la réaction de la communauté et des organismes civils/religieux ; le dispositif de coordination et de la gestion de l’information ; la réaction des dispositifs des autorités sécuritaires et socio- sanitaires.
L’occasion était bonne pour le directeur général adjoint de la Protection civile du Mali, le colonel Faguimba Keïta de signaler que cet exercice pratique de simulation qui a regroupé à la fois des participants de la Mauritanie et du Mali permettra de trouver des solutions locales aux tensions entre les réfugiés et les communautés locales et de résoudre beaucoup de petits problèmes entre deux voisins séparés par une frontière non matérialisée.
Quant au préfet de Gogui, le capitaine de gendarmerie Mahamane Maïga, il dira que cet exercice permettra de créer des liens d’amitié et de fraternité entre autorités et communautés de part et d’autre de la frontière et de renforcer les liens d’amitié et de fraternité entre les deux pays.

M. DIAKITE
Amap-Nioro du Sahel
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