Interpellé le vendredi dernier, le maire du district de Bamako, Adama Sangaré, a passé le week-end dernier dans les locaux de la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ) à Bamako-Coura.
Interrogé dans un premier temps dans ses bureaux, le maire de Bamako a été ensuite conduit à la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ) à Bamako-Coura. Il serait accusé de plusieurs affaires de morcellements illégaux de terrains, notamment à l’ACI-2000 dont les propriétaires viennent de porter plainte contre lui.
Des sources précisent que l’interpellation a un lien avec la plainte d’une dame dont les parcelles, situées dans les concessions rurales de Magnambougou, ont été morcelées par Adama Sangaré avec ses complices dont un certain Mama et un autre qui serait en fuite.
Mais des proches du maire de Bamako dénoncent un règlement de comptes politiques, car les plaintes de la dame ne seraient pas irrecevables puisqu’elle n’aurait pas de documents authentiques sur les terrains en question. D’autres pensent qu’on pouvait régler l’affaire autrement avec une simple annulation de la décision d’attribution, mais on soutient que c’est le procureur près de la Cour d’appel, Daniel Téssougué, aurait donné des consignes contre toute mise en liberté d’Adama Sangaré.
Une allégation qu’on n’a pas vérifiée puisque le téléphone de monsieur Téssougué est resté fermé tout le week-end. On saura aujourd’hui si sa garde-à-vue va être prolongée ou si le maire interpellé sera mis sous mandat de dépôt.