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Le collectif de migrants «Mains propres» occupe le consulat du Mali à Paris
Publié le samedi 31 decembre 2016  |  RFI
Migrants
© aBamako.com par A.S
Migrants rapatriés d’Algérie
Bamako le 10 aout 2016 424 jeunes rapatriés d’Algérie sont arrivés à l’école de Sogoniko
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Cela fait maintenant une semaine que le consulat du Mali à Paris est occupé. Les membres du collectif «Mains propres» ont investi le bâtiment le 23 décembre dernier à la suite d’une rumeur d’accord entre le gouvernement malien et l’Union Européenne sur la question migratoire. Le Mali a fermement démenti avoir signé un quelconque accord, mais le consulat est toujours occupé.

« Il n’y a plus aucun agent consulaire, explique à RFI Samba, un des occupants du consulat. Il n’y a aucun officiel qui rentre ici. On a changé l’accueil en buvette, donc c’est ici que les gens se servent pour boire, pour manger… » La vie s’organise dans l’enceinte du consulat occupé depuis maintenant une semaine.

Délais d’obtentions, des documents, manque d’information… Le collectif « Mains propres » dénonce les trop nombreux problèmes du service consulaire. « Depuis que ça a commencé, je suis là tous les jours, tous les jours, tous les jours, pour soutenir [le mouvement], raconte Issa. Je suis là, ça me concerne, ça concerne tous les Maliens. Ici, au consulat, il y a tellement de corruption à l’intérieur. De fait, les gens sont révoltés à cause de ça, on en a marre. »

La polémique concernant une entente entre le Mali et l’Union européenne sur la réadmission des sans-papiers maliens a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, même si, entre temps, le démenti du gouvernement malien est tombé. « A partir du moment où il y a un démenti officiel, nous nous en tenons là, assure Tapa Konté, le porte-parole du collectif. On ne rentre plus dans ce débat-là. Ce qu’il y a maintenant, c’est que, signé ou pas signé, nous ne sommes pas d’accord avec cet accord en tant que tel. Nous disons à nos dirigeants : venez vers nous, mettons-nous autour de la table, essayons de proposer quelque chose à l’Europe, et proposons leur une autre vision. »

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