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"Conférence d’entente nationale" au Mali en mars (président Keïta)
Publié le dimanche 1 janvier 2017  |  AFP
Condoléances
© aBamako.com par A.S
Condoléances du Président Ibrahim Boubacar KEITA à l’Ambassade de la République de Côte d’Ivoire au Mali
Bamako, le 13 mars 2016 Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, écrit dans le livre de condoléances ouvert à l’Ambassade de la République de Côte d’Ivoire au Mali, suite à l’attaque terroriste du 13 mars 2016 à Grand
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Dakar, - Une "conférence d’entente nationale" sera organisée en mars 2017 au Mali, a annoncé le président Ibrahim Boubacar Keïta à l’occasion du Nouvel an, indiquant parmi ses priorités l’application de l’accord de paix signé en mai-juin 2015 dans ce pays toujours en proie à des
attaques.

"Un jalon important dans la réhabilitation de la cohésion sociale et du vivre ensemble au Mali sera posé avec la tenue au mois de mars 2017 de la conférence d’entente nationale", a affirmé le président Keïta dans un message à la Nation télédiffusé samedi et dont l’AFP à Dakar a obtenu copie dimanche.

"Ainsi que cela est spécifié dans l’accord pour la paix et la réconciliation, cette conférence doit permettre un débat approfondi entre les composantes de la Nation malienne sur les causes profondes du conflit" dans le nord du Mali, a-t-il expliqué.

L’accord de paix, conclu après de longues négociations à Alger, a été signé en mai 2015 par le gouvernement malien et des groupes qui lui sont favorables, et en juin 2015 par l’ex-rébellion à dominante touareg du nord du Mali, mais il peine à être mis en oeuvre.

Le président Keïta a reconnu que le processus connaissait "des retards". "Ceux-ci ne sont toutefois pas le fait du gouvernement du Mali", a-t-il assuré, sans toutefois mettre en cause un groupe particulier.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à des rebelles touareg, d’abord alliés à ces groupes qui les ont ensuite évincés.

Les jihadistes ont été en grande partie chassés de cette vaste région à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement et implique une force onusienne.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement la cible d’attaques meurtrières qui, depuis 2015, se sont étendues du Nord à d’autres régions.

Par ailleurs, des groupes armés signataires de l’accord se sont affrontés en 2016 autour de Kidal (extrême nord-est), fief de l’ex-rébellion. Les troubles, opposant des factions tribales au sein de la communauté touareg, ont fait un nombre indéterminé de morts.

Avec la "conférence d’entente nationale", a précisé Ibrahim Boubacar Keïta, c’est "à un exercice décisif pour notre devenir que sont conviés sans
exclusive" les Maliens.

Il a dit fonder "un très grand espoir sur les échanges qui vont s’instaurer et sur les conclusions" de la rencontre, qui doit notamment adopter "une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation".
cs/ms
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