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"Conférence d’entente nationale" au Mali en mars (président Keïta)
Publié le lundi 2 janvier 2017  |  AFP
Discours
© aBamako.com par A.S
Discours de condoléance de IBK
Bamako, le 30 septembre 2015 le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita a tenu un discours de condoléance pour les victimes du pèlerinage
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Une "conférence d’entente nationale" sera organisée en mars 2017 au Mali, a annoncé son président Ibrahim Boubacar Keïta à l’occasion du Nouvel an, indiquant parmi ses priorités l’application de l’accord de paix signé en mai-juin 2015 dans ce pays toujours en proie à des attaques.

"Un jalon important dans la réhabilitation de la cohésion sociale et du vivre ensemble au Mali sera posé avec la tenue au mois de mars 2017 de la conférence d’entente nationale", a affirmé le président Keïta dans un message à la Nation télédiffusé samedi et dont l’AFP à Dakar a obtenu copie dimanche.

"Ainsi que cela est spécifié dans l’accord pour la paix et la réconciliation, cette conférence doit permettre un débat approfondi entre les composantes de la Nation malienne sur les causes profondes du conflit" dans le nord du Mali, a-t-il expliqué.

L’accord de paix, conclu après de longues négociations à Alger, a été signé en mai 2015 par le gouvernement malien et des groupes qui lui sont favorables, et en juin 2015 par l’ex-rébellion à dominante touareg du nord du Mali, mais il peine à être mis en oeuvre.

Le président Keïta a reconnu que le processus connaissait "des retards". "Ceux-ci ne sont toutefois pas le fait du gouvernement du Mali", a-t-il assuré, sans toutefois mettre en cause un groupe particulier.

"Le rétablissement de la paix et de la sécurité" fait partie de ses objectifs prioritaires pour 2017, a-t-il dit, avec "la préservation de la cohésion nationale" et "la prise en charge de la demande sociale".
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à des rebelles touareg, d’abord alliés à ces groupes qui les ont ensuite évincés.

Les jihadistes ont été en grande partie chassés de cette vaste région à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement et implique des Casques bleus.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement la cible d’attaques meurtrières qui, depuis 2015, se sont étendues du Nord à d’autres régions.

Par ailleurs, des groupes armés signataires de l’accord se sont affrontés en 2016 autour de Kidal (extrême nord-est), fief de l’ex-rébellion. Les troubles, opposant des factions tribales au sein de la communauté touareg, ont fait un nombre indéterminé de morts.
Avec la "conférence d’entente nationale", a précisé Ibrahim Boubacar Keïta, c’est "à un exercice décisif pour notre devenir que sont conviés sans exclusive" les Maliens. La rencontre devra notamment adopter "une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation".

Le président a par ailleurs annoncé l’installation prochaine d’autorités intérimaires, prévues par l’accord de paix, dans les zones où n’ont pu se tenir les élections municipales le 20 novembre.
Ces élections, dont les résultats n’ont toujours pas été annoncés, visaient à désigner à la proportionnelle quelque 12.000 conseillers municipaux dont les mandats sont échus depuis 2014. Elles ont été perturbées par des violences meurtrières et une faible participation.

"Au cours du premier trimestre 2017, seront installées les autorités intérimaires dans toutes les localités où n’ont pu être organisées les élections communales", a affirmé M. Keïta.
A terme, a-t-il ajouté, cette opération permettra d’accélérer "le redéploiement de l’administration et facilitera la réinstallation des services sociaux de base" dans les zones concernées.
Il a par ailleurs indiqué qu’il soumettra à l’Assemblée nationale, à sa prochaine session, un projet de loi pour réviser la Constitution. Le texte proposera notamment la création d’un Sénat.

cs/lp
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