ÉconomieLamine Alexis Dembélé : « Le secteur minier est celui dans lequel le Mali a enregistré ses meilleures performances économiques au cours de ces 20 dernières années »
Le siège du conseil national du Patronat du Mali (CNPM) a servi de cadre le jeudi 29 décembre à la 4e assemblée ordinaire de la chambre des mines du Mali. Etaient présents entre autres : M. Lamine Alexis Dembélé, secrétaire général du ministère des Mines, M. Abdoulaye Pona, président de la chambre des mines et des délégués venus de Kayes à Kidal. Au cours de cette assemblée, les participants ont planché sur : l’adoption du rapport financier d’exécution du budget de l’année 2016, l’examen et l’adoption du budget 2017.
Le président de la chambre des mines a dans un discours bilan indiqué que cette 4eassemblée se tient dans un contexte tout particulier de l’évolution de l’institution consulaire. C’est ainsi qu’il a rappelé le contexte de création de la chambre des mines du Mali. A l’en croire, la création de la chambre des mines est l’aboutissement d’un long processus. Par décision en date du 30 septembre 2016, explique M. Pona, le ministre des mines a instruit la relecture de l’ensemble des textes régissant actuellement la chambre des mines du Mali. Une commission a été mise en place à cet effet pour une durée de 6 mois.
Selon le président Pona, la CMM a engrangé un certain nombre d’acquis qui sont entre autres : « l’acquisition d’un siège permanent équipé ; l’élaboration d’un manuel de procédures administratives, financières et comptables ; l’appui à la création de 175 sociétés coopératives des orpailleurs, des exploitants de sable et gravier et de carrières ». En vue de consolider ces acquis et de mieux asseoir son encrage dans le secteur minier, la CMM envisage de : « participer activement à la relecture du code minier ». Car dit-il, l’existence et la validité toujours en cours de plusieurs codes miniers applicables au Mali a créé une certaine complexité du point de vue légal et fiscal.
Et le président Pona d’ajouter « la pression fiscale est de plus en plus forte sur les entreprises minières ». En outre, la CMM entend poursuivre la formation et la sensibilisation des exploitants miniers artisanaux dans toutes les autres régions du Mali. Pour M. Pona, la CMM doit relever de nombreux défis. Parmi ceux-ci, on peut retenir « le défi de rassemblement, de l’unité et de la cohésion de l’ensemble des branches d’activités du secteur minier malien, notamment les grandes sociétés minières ; le défi de l’organisation et l’encadrement de l’exploitation artisanale afin d’éviter qu’elle soit encore et davantage source de conflit ». Nous ne sommes pas sans savoir, explique M. Lamine Alexis Dembélé, secrétaire général du ministère des mines, que l’année 2016 qui s’achève a été celle de débats vifs et souvent passionnés autour des perspectives, de l’avenir et du devenir de notre chambre consulaire.
De l’avis de M. Dembélé, le secteur minier est celui dans lequel le Mali a enregistré ses meilleures performances économiques au cours de ces 20 dernières années. C’est pourquoi, assure-t-il, l’Etat assumera ses rôles régaliens d’impulsion, de suivi et de contrôle. Pour M. Dembélé, les défis de la relecture du code minier se posent en ces termes : comment réussir un code minier toujours attractif pour les investisseurs d’une part et d’autre part, comment concilier cette attractivité avec la nécessité absolue pour l’Etat et les communautés d’atteindre leurs objectifs de développement.