Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Manifestation des Maliens de France : compromis avec le gouvernement
Publié le mardi 3 janvier 2017  |  Studio Tamani
Fin
© Autre presse par DR
Fin de la crise au Consulat Général
Comment


Fin du siège devant le Consulat du Mali à Paris. Le gouvernement et les manifestants sont parvenus à un accord autour des points de revendication, dont la procédure d'obtention de passeports. Selon eux, le compromis trouvé hier et signé en présence d'huissier de justice, constitue « une avancée notable ». Au même moment à Kayes, des manifestants montent la pression pour « une explication claire » du contenu de l’accord de réadmission que le gouvernement affirme n'avoir pas signé.


Au total, 18 points faisaient l'objet de divergences entre le gouvernement et les associations d'immigrés maliens en France et en Europe, dont le Collectif « Mains Propres » et « Les Sans Papiers ».
Pour les manifestants, le principal point de satisfaction à l'issue des négociations demeure l'allègement et l'accélération du processus d'obtention de passeports par les membres de la diaspora. Selon eux, le compromis trouvé hier et signé en présence d'huissier de justice, constitue « une avancée notable ».
Ansoumane Sissoko est porte-parole du mouvement des « Sans Papiers » de France et d'Europe. Il est joint au téléphone par Issa Fakaba Sissoko :
Le gouvernement a accepté le fait que le dossier soit traité le plus rapidement possible. Il n’a accepté le principe que la délivrance du passeport soit dissociée de la carte NINA, mais il y a des avancées. Une fois qu’on a réussi à faire le RAVEC, une attestation sera délivrée à cette personne là, et cette attestation vous permettrait de faire des démarches pour l’obtention du passeport sans attendre forcément la carte NINA. Pour nous c’est une avancée, ça peut accélérer le dossier des gens qui sont en attente depuis plusieurs semaines, voir des mois. Et que les conditions de traitement des autres dossiers au Consulat soient accélérées, pour qu’on ne soit plus dans le système où il faut déposer le dossier mardi ou mercredi matin et attendre le retrait samedi ou dimanche, alors que souvent c’est contraignant pour les gens. Le dépôt de dossier peut se faire tous les jours, le retrait également, pour qu’il n’y ait pas de contraintes pour aucune personne. Donc ce sont des accords, entre autres, qui ont été acceptés par le gouvernement et on va veiller à leur application.
A Kayes, les parents et sympathisants d'immigrés saluent ce compromis entre le gouvernement et les manifestants. Cette localité qui enregistre un fort taux d'immigrés vit en grande partie de l'apport de la diaspora. En 2016, celui-ci a été estimé à plus de 300 millions d'euros investis dans les secteurs comme l'éducation et la santé. Cependant, réunis au sein du collectif « Agissons ensemble pour Kayes », des populations de cette localité continuent de monter la pression sur le gouvernement, et exigent « une explication claire du contenu du communiqué conjoint signé entre le Mali et l'Union européenne » et de l’accord de réadmission. Elles ont organisé cet après-midi un sit-in à Kayes.
Mme Sarr Fatoumata Konaté est coordinatrice du collectif « Agissons ensemble pour Kayes ». Elle est jointe au téléphone par Issa Fakaba Sissoko :
« Nous en tant que Kayesiens et surtout en tant que bénéficiaires de tout ce que la diaspora malienne apporte à cette région, on s'est dit qu'on ne peut pas rester sans rien faire pour aider nos compatriotes Maliens. Donc effectivement, c'est dans ce cadre qu'on a jugé nécessaire non seulement qu'il était bon de pouvoir agir dans ce sens, mais également de pouvoir tirer au clair tout ce dont on parle notamment l'accord de réadmission qui n'est pas assez clair. Donc, nous demandons à l’État malien de pouvoir dire exactement le contenu clair et net de cet accord. L'objectif n'est pas de pouvoir dire qu'on a signé ou pas, mais c'est le contenu. Donc il est important qu'on en parle. Si aujourd'hui les maliens sont expulsés d'une manière assez humiliante, il est de notre devoir de pouvoir dire non à ça et de faire en sorte que nous mettions une pression sur les décideurs pour qu'ils changent ».

Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment