Le document examine les efforts déployés actuellement par les pays africains pour accélérer l’autonomisation des femmes à tous les niveaux de la société, au sein du foyer et de la communauté, dans les domaines de la santé et de l’éducation, au travail et en matière de participation politique et de leadership
Le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadou Konaté a officiellement lancé le Rapport 2016 sur le développement humain en Afrique le jeudi 15 décembre 2016 dernier à l’hôtel Radisson Blu. L’événement a regroupé plusieurs officiels dont la coordinatrice résidente du système des Nations Unies, Mme Mbaranga Gasarabwé en présence du responsable de l’Observatoire du développement humain durable (ODHD) et de plusieurs membres du gouvernement. Le rapport de cette année a été lancé sous le thème : « Accélérer les progrès en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes en Afrique ».
Le document de 214 pages fait suite au rapport sur le développement humain de 2012, qui avait mis l’accent sur la promotion des droits de l’Homme et l’élimination de la discrimination et des inégalités à l’égard des femmes, des hommes, des filles et des garçons. Celui de cette année porte sur l’égalité des genres. Il examine les efforts déployés actuellement par les pays africains pour accélérer l’autonomisation des femmes à tous les niveaux de la société, au sein du foyer et de la communauté, dans les domaines de la santé et de l’éducation, au travail et en matière de participation politique et de leadership. Il met en avant les vrais progrès réalisés en matière d’égalité des genres, mais en souligne également les insuffisances à combler et les défis à relever.
Dans son discours, le ministre Hamadou Konaté dira que le thème du rapport est d’actualité dans notre pays en même temps qu’il concerne toute l’Afrique. Selon lui, le rapport met en exergue la cruciale et lancinante problématique de l’égalité des genres et surtout de l’autonomisation des femmes et fait le point des avancées en la matière et en matière de développement humain sur le continent, en soulignant, toutefois que, malgré la « reconnaissance accrue » des droits des femmes et des avantages que ceux-ci génèrent pour l’ensemble de la société, les inégalités persistent.
Pour sa part, la coordinatrice résidente du système des Nations Unies, Mme Mbaranga Gasarabwé a félicité le gouvernement malien qui, dira-t-elle, fait partie des six pays ayant contribué au présent rapport et pour son constant engagement en faveur de la promotion et de l’autonomisation des femmes. Elle a ajouté que « l’égalité des genres du point de vue développement humain, suppose le renforcement des capacités des femmes et l’accroissement d’opportunités s’offrant à elles pour contribuer à l’amélioration des résultats des générations actuelles et futures et favoriser le développement humain, selon les trois dimensions économique, sociale et politique ».
Le rapport fait valoir qu’un traitement plus concerté de l’égalité des genres devrait agir comme un stimulant important, trop longtemps attendu, pour doper le développement humain et la croissance économique à l’échelle du continent de manière plus rapide et inclusive. Il souligne que les politiques et les programmes centrés sur l’exploitation du potentiel des femmes constituent un facteur social et économique majeur, favorisant un développement plus inclusif et pérenne. À l’inverse, indique le rapport les politiques et les programmes qui laissent involontairement les femmes de côté ou nient leurs droits ne connaîtront jamais le succès à long terme.
Daniel KOURIBA