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Mali : des combattants de l’ex-rébellion à Gao pour des "patrouilles mixtes" avec les forces pro-Bamako
Publié le vendredi 6 janvier 2017  |  AFP
Mali:
© Autre presse par DR
Mali: quand la CMA félicite le gouvernement malien
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Gao (Mali) - Des combattants de l’ex-rébellion à dominante touareg du nord du Mali sont entrés jeudi à Gao, principale ville de la région, pour effectuer des "patrouilles mixtes" avec l’armée malienne et les groupes pro-Bamako, a-t-on appris de sources concordantes.

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion) avait
déploré le 30 décembre dans un communiqué qu’un "groupe de manifestants armés
hostiles à la CMA" bloque depuis plusieurs jours l’entrée d’une de ses
compagnies, composée de 200 hommes, à Gao, tenue par le gouvernement malien.

D’autres groupes formés l’année dernière ont exigé de participer à
l’application de l’accord de paix signé en mai-juin 2015 entre le
gouvernement, les mouvements armés qui le soutiennent, et la CMA, prévoyant
notamment l’organisation de ces patrouilles mixtes, censées préfigurer la
refonte d’une armée malienne unitaire.

"Il y avait un petit problème avec les mouvements dissidents de la CMA et
de la Plateforme (coalition de groupes armés pro-Bamako, NDLR), mais l’Etat a
fait un grand pas. Il a pu solutionner ce problème", a déclaré à l’AFP le
colonel Rhissa Ag Sidi Mohamed, responsable à Gao du Mécanisme opérationnel de
coordination (MOC).

"Dans les semaines à venir nous allons aussi recevoir les combattants de
ces mouvements-là pour se joindre à nous et commencer les patrouilles mixtes",
a-t-il ajouté.

"C’est le premier groupe de la CMA qui est rentré à Gao pour commencer les
patrouilles mixtes", a précisé pour sa part Malick Ag Cherif, coordinateur de
l’ex-rébellion.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l’armée face à la
rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en
2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire
internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes
et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la
signature de l’accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, et
dont l’application tarde à venir.



str-sst/cs/jpc
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