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L’assurance : Une balise de sauvetage
Publié le jeudi 5 janvier 2017  |  Nouveau Réveil
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« Personnellement, je trouve que être dans un véhicule assuré, non seulement c’est confortable, mais aussi comme on le dit dans notre jargon '' ton derrière est soudé'' », assure Badiboubou, Gunéen transporteur de camion rencontré à l’entrée de Bamako, au poste de contrôle de Sébénikoro où on trouve toutes sortes de véhicules poids lourds.
Avis que partage Madani Diallo, transporteur malien qui fait savoir : «Nous ne pouvons pas nous passer de l’assurance. C’est avec l’assurance que nous avons la quiétude dans le travail ». Il ajoute : « Quand par malheur tu tues quelqu’un dans un accident, tu ne peux pas y faire face sans une assurance. Il faut que les assurances veillent sur nous à tout instant pour nous éviter la prison sans visa parce qu’aucun chauffeur ne peut volontairement décider de cogner quelqu’un ». Témoigne aussi le Guinéen, « Ce qui est louable, j’ai déjà vu une assurance rembourser tout le matériel. Tout bon transporteur doit souscrire auprès d’une assurance qui remplit les normes et fait ce qu’il faut, quand il le faut et comme il le faut ». Le Burkinabé Ouédrago de la Compagnie Africa Tours à Bamako apporte lui aussi un témoignage pertinent : « Dans le travail que nous faisons, il y a beaucoup de risques comme des accrochages, des accidents. On ne souhaite pas ça mais souvent ça arrive et quand ça arrive, nous faisons nos réparations et on poursuit notre assurance qui nous rembourse en intégralité. Même si c’est un bus qui a été entièrement bousillé, l’assurance nous le rembourse. On a beaucoup de cas de remboursement. Parmi les petits véhicules de services, on a eu trois qui ont été remboursés en 2015. Et dans le lot des bus, ils nous ont remboursé déjà 4 bus ».
Tout n’est pas pour autant rose avec les assureurs. Il leur est reproché une nonchalance dans la réaction. « Les démarches à faire sont longues», déplore le transporteur malien Adama qui apprend : «J’ai un frère transporteur comme moi, qui a eu un accident sur la route de Sikasso- Bobo et sa voiture est presque irrécupérable. Depuis environ trois mois, il est cloîtré à la maison alors que sa voiture 15 places est assurée. On lui a dit que l’assureur va le rembourser mais depuis, il n’a rien ».
Autre reproche, c’est l’absence de communication entre les assureurs dans la sous-région. « Ce qui est déplorable ici, c’est qu’en Afrique, l’assurance n’est pas internationale… On voit des véhicules ayant fait des accidents à qui on demande des authentifications. Le véhicule est gardé à la police et on fait faire des tours Burkina-Bamako-Burkina au conducteur », regrette Bamadou demandant « À quoi sert alors la haute technologie ? ». Il estime qu’avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication, « on devrait pouvoir en quelques clics entrer en contact avec l’assureur pour éviter les tracasseries aux transporteurs ». Il appelle aussi à une prompte réaction aux côtés des assurés. En dépit du gage qu’offre l’assurance en cas d’accident, le conducteur fort de ses dix-sept ans d’expérience dans le métier, recommande la prudence au volant : « L’assurance n’est pas source de savoir-faire. Prudence ! Prudence ! Et patience. Juste un coup de frein, ne pas être pressé, peut sauver des vies et éviter beaucoup de dommages collatéraux ».
Youssouf Konaré
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