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Renoncement de Hollande à la présidentielle française : Et si IBK s’en inspirait !
Publié le jeudi 5 janvier 2017  |  Nouveau Réveil
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© AFP par ERIC FEFERBERG
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita en visite à Paris
Mardi 1 octobre 2013. Le président IBK, a été reçu à l`Elysée par son homologue français, François Hollande.
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Moins d’une semaine après le renoncement de François Hollande à la présidentielle de 2017, son Premier ministre, Manuel Valls, a marqué son intention de rendre le tablier le 6 décembre 2016. La raison, le locataire de Matignon veut briguer la magistrature suprême. Et pour cela, il devra prendre part aux élections primaires que la gauche compte organiser pour désigner le meilleur gladiateur qui descendra dans l’arène face à François Fillon qui a remporté haut la main, les primaires des Républicains.




En vérité, cette ambition affichée de Valls, n’est qu’un secret de Polichinelle car, il faut bien le dire, l’homme ne faisait plus mystère de sa volonté de se porter candidat à la présidentielle de 2017. Toute chose qui témoigne de la solidité des valeurs démocratiques en Hexagone. Car, si c’était au Mali il ne viendrait pas à l’idée d’un Premier ministre qui, en vérité, n’est qu’un fusible, de chercher à occuper le fauteuil du prince régnant. Mais nous sommes en France où la démocratie dicte ses lois aux politiques, contrairement à l’Afrique où ce sont les politiques qui dictent leurs lois à la démocratie. Et pour ce cas Hollande, Valls, l’on pourrait dire que le second aura poussé le premier à renoncer à ses ambitions pour éviter l’éclatement de la gauche, sinon un naufrage presque certain de son parti à la prochaine présidentielle. Et c’est cela la beauté de la démocratie.
Le président IBK gagnerait à s’inspirer de cette force de caractère d’homme dont font preuve les deux hommes. Au vu du désistement de Hollande sur qui IBK a beaucoup misé et avec l’arrivée annoncée de Valls, l’actuel locataire du palais de Koulouba devrait être K.O. Il devrait donc, en toute liberté, décider de renoncer au pouvoir à la fin de son mandat.
La victoire de Valls doit définitivement faire perdre au président IBK, ses illusions de coprospérité entre le Mali et la France et le rêve d’un second mandat. Autant quitter les choses avant qu’elles ne vous quittent et sauver ce qui peut encore l’être. C’est donc dans cette logique et surtout pour sauver la coprospérité entre le Mali et la France, qu’IBK devrait décider d’écourter son mandat à la tête du Mali. Car, des sources proches du chef de l’État affirment que la victoire de Valls à la présidentielle française sera une bien mauvaise nouvelle pour le chef de l’État malien. IBK et son entourage devront comprendre que les données sont véritablement en train de changer au Mali. Les appréhensions sur de probables effets de contagion de la victoire de Valls au Mali feront perdre le sommeil au président IBK. Un signe qui ne trompe pas.
Certes, l’on pourrait dire que Valls profite d’une situation, la faible popularité de son patron. Et en un mot comme en mille, François Hollande qui avait lié son éventuelle candidature à l’inversion de la courbe de chômage, vient de prendre une décision courageuse. Et si seulement sa décision pouvait inspirer les dirigeants africains dont la plupart, connus pour être des dictateurs, veulent mourir au pouvoir ! Les exemples sont légion.
En effet, alors que François Hollande, à l’issue d’un quinquennat, décide de faire valoir ses droits à la retraite, ils sont nombreux les satrapes qui, sur le continent africains, sont malades et totalisent plus d’un quart de siècle au pouvoir. Ils s’appellent Idriss Deby Itno, Denis Sassou Nguesso, Paul Biya, Robert Mugabe, José Eduardo Dos Santos, Yoweri Museveni, Teodoro Obiang Nguema, et on en oublie.
IBK préfère garder le mystère sur ses intentions
Pour revenir à François Hollande, d’aucuns ont vite fait de le qualifier d’homme d’État. A juste titre d’ailleurs. Car combien sont-ils les chefs d’État africains, exception faite de Léopold Sédar Senghor, Julius Nyeréré et Nelson Mandela, qui ont eu le courage de renoncer d’eux-mêmes au pouvoir ? Mieux, ils éludent à tout prix les débats liés à leur éventuelle succession ; les uns allant jusqu’à clamer qu’ils sont indispensables. S’ils ne transforment pas leurs pays respectifs en un jardin potager, le leur, pour ne pas dire leur «bananeraie ». Suivez notre regard ! Mais en fait, on ne le sait que trop bien. Bien IBK, parfois otages de son propre clan, préfère garder le mystère sur ses intentions. Or, le bon sens commande que quand un dirigeant n’est plus en phase avec son peuple, il puisse tirer les conclusions qui s’imposent en quittant les affaires. Cela permet l’avènement d’autres compétences qui auront aussi l’occasion de faire leurs preuves. En cela, François Hollande, quoique l’on puisse dire de son bilan, est resté un « président normal » jusqu’au bout !
En attendant, IBK fera-t-il valoir ses droits à la retraite ? Rien n’est encore sûr.
Jean Pierre James
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