La communauté noire Kel tamasheq venue des coins et recoins du nord du Mali et d’ailleurs, a dénoncé une négligence coupable du gouvernement malien à son égard, au moment des prises de décisions nationales. C’était à la faveur d’une conférence internationale, tenue du 22 au 24 Décembre dernier, à la Maison de la Presse et qui portait sur des sujets qui préoccupent la population kel tamasheq noire. Le président de l’Association, Akal Ohar Medhi Ag Almoubareck, n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer ce qu’il qualifie de mépris de l’État malien à leur égard.
La participation inclusive dans la mise en œuvre de l’accord d’Alger avec une gestion égalitaire des communautés maliennes, le mépris affichés par les autorités maliennes à l’égard de la communauté noire Kel tamasheq… Au tant de sujets débattus lors de cette rencontre.
Selon le président de la communauté noire Kel Tamasheq, Medhi Ag Almoubareck, l’objectif de cette conférence était d’apporter une contribution. Mais surtout, se mobiliser pour se faire entendre, afin d’être impliqué dans la mise en œuvre de l’accord de paix dans le respect strict de la dignité de la communauté kel tamasheq noire, en tant qu’une entité de la nation malienne.
Pour Ag Almoubareck, la communauté noire kel tamasheq est une communauté majoritaire qui regroupe en son sein toutes les composantes socioprofessionnelle. Il soutient : «Pourtant, elle est complètement exclue de toutes les initiatives de réconciliation et projets de développements des régions du Nord. Avant de préciser : « Participer à l’institution d’une sécurité communautaire par le développement d’une approche éducative contribuera à stabiliser les régions du Nord du Mali et à instaurer un État de droit ».
Et Ag Almoubareck de conclure : « Nous soulignons notre amour et notre fidélité pour la patrie et que la communauté noir Kel Tamasheq ne se sente plus oubliée par les plus hautes autorités. Et si nous ne sommes pas pris en compte, nous allons prendre les dispositions pour rentrer dans nos droits »
Adama Coulibaly