Après le gaz, l’essence, l’eau et l’électricité, les communications téléphoniques pourraient, elles aussi, subir une légère hausse. Ces différentes hausses de prix, s’expliquent par le besoin croissant que les autorités ont de gérer les crises, notamment de faire face aux efforts financiers de la guerre. Pourtant, dans ce sens, plusieurs personnes physiques et morales ont consenti des sacrifices financiers et/ ou apporté des dons en nature. Certes, nous sommes en train de traverser une période difficile, mais il y a lieu de faire attention à des hausses tous azimuts de prix qui risquent d’étouffer, à moyen terme, le consommateur et le contribuable malien.
Déjà, il n’est un secret pour personne que de nombreuses activités génératrices de revenus sont en nette régression du fait de l’insécurité, de l’instabilité politique. Le moment n’est pas bien choisi pour rendre la survie insupportable aux populations, certains ayant déjà beaucoup perdu. D’autres, évoluant dans de projets et ONG à l’intérieur du pays, sont en cessation forcée d’activité comme d’ailleurs c’est le cas de beaucoup de travailleurs de structures hôtelières et artisanales.
Au stade actuel, il faut ternir compte des contraintes qui pèsent sur certaines couches socio- professionnelles au risque de causer de sérieux torts à certaines personnes pourtant de bonne foi. Le bon sens voudrait qu’on fournisse de gros efforts pour pouvoir maintenir les prix actuels afin d’éviter de rendre la vie insupportable pour le plus grand nombre de Maliens. Il ne faut pas perdre de vue que les personnes à revenus moyens ou faibles, comptent parmi les plus nombreux au Mali. Il ne sert à rien de poser des actes susceptibles de réactiver le front social. Certes, nous sommes en période d’austérité, mais, il faudra éviter toute démesure, tout abus, comme dirait l’autre.