Hier encore, ils étaient dans le camp ennemi et combattaient aux côtés des djihadistes. Aujourd’hui tout est oublié ou presque.
Après avoir été chassés de Gao, dans le nord, les ex-rebelles touaregs de la CMA, coordination des mouvements de l’Azawad, sont de retour pour prêter main forte à l’armée malienne.
SONORE 1 – Colonel Rissa Ag Mohamed, coordinateur du MOC (homme, français, 26 sec):
“Il y avait un petit problème avec les mouvements dissidents de la CMA et de la plateforme, mais l‘État a fait un grand pas. Il a pu solutionner ce problème. Dans les semaines à venir, nous allons aussi recevoir les combattants de ces mouvements-là pour se joindre à nous et commencer les patrouilles mixtes.”
En 2012 le nord du Mali était tombé aux mains de djihadistes liés à Al Qaeda. En 2013, une opération militaire internationale, repousse une grande partie de ces combattants dans le nord. Au terme de longues négociations, un accord de paix a finalement été signé en 2015 à Alger entre le gouvernement et des groupes rebelles. Mais sa mise en œuvre reste difficile.
Aujourd’hui encore au Mali, des zones entières échappent au contrôle de l’armée, et sont le théâtre d’attaques meurtrières. Des groupes armés continuent de s’affronter comme c‘était le cas à Kidal en 2016. À l’occasion du Nouvel An le président Malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé l’organisation en mars 2017 d’une ‘conférence d’entente nationale’. L’objectif est de rétablir une paix et une sécurité durable dans le pays. Car jusqu‘à présent l’application de l’accord de paix se fait difficilement.