Le Mali est fin prêt en termes d’organisation matérielle du 27ème sommet Afrique-France. C’est du moins l’assurance donnée par le président du Comité d’organisation de l’événement, Abdoullah Coulibaly, qui s’est confié à la presse au terme d’une rencontre qu’il a eue avec la classe politique le jeudi 5 janvier.
Le Prétoire : En termes d’organisation matériel du sommet, notamment sur le plan assainissement de la ville de Bamako, qu’est-ce que vous avez concrètement fait ?
Abdoullah Coulibaly : L’assainissement est un processus de longue haleine. Vous avez vu vous-mêmes, il y a quelques jours, la première dame, avec plusieurs ministres, à l’intérieur des Sotrama (véhicules de transport collectif) dans lesquelles on va mettre des poubelles. Les chauffeurs et les apprentis chauffeurs de ces Sotrama sont formés pour qu’on ne jette plus les ordures par terre. C’est pour amener les gens à avoir des comportements qui feront en sorte qu’on ait une ville propre. Cela est un processus long. Il y a aussi un concours qui sera organisé entre les communes de Bamako.
On va donner des matériels d’assainissement aux gens. La ville, à travers des actions citoyennes, est en train de retrouver sa propreté. Mais, seulement, en venant voir les partis politiques aujourd’hui [le jeudi 5 janvier Ndlr], c’est un point important pour que chaque parti puisse mobiliser ses militants, afin qu’ils travaillent dans les zones où ils habitent et qu’ils se mobilisent autour de nos forces de sécurité.
Qu’attendez-vous concrètement de la population ?
Plusieurs choses. Le sommet ne dure que deux jours. Nous voulons que nos hôtes soient bien accueillis. Que la population soit patiente parce que la circulation sera perturbée par endroit. Le dispositif qui sera mis en place pour réguler la circulation n’a pas pour objectif de faire de la peine aux gens. Bien au contraire. C’est de rendre fluide la circulation pour que nos hôtes aient une bonne impression du Mali et qu’ils soient contents. Parce que quand ils sont contents, ils reviendront avec des investisseurs. Et à partir de là, l’argent en circulation augmente et chacun y tirera son compte. Voilà pourquoi la population doit être au cœur de ce dispositif.
Qu’en est-il des mesures prises en termes d’hébergement des hôtes ?
Je peux vous dire qu’à ce jour, nous sommes prêts, grâce à Dieu. L’hôtel de l’Amitié a 191 chambres disponibles. Les quatorze villas que le président de la République a décidé de construire sont terminées. Elles sont en phase de nettoyage. L’hôtel Radisson est au point. L’hôtel Salam a terminé son extension et cet établissement nous donnera quatre suites supplémentaires. Cela veut dire qu’on peut loger à l’hôtel Salam environ 11 chefs d’Etat. Donc, sur le plan hébergement, nous sommes prêts.
Vous venez de briefer la classe politique. Qu’est-ce qui a motivé cette rencontre à quelques jours de la tenue du sommet ?
Nous sommes venus rencontrer les dirigeants des partis politiques d’abord pour les remercier pour leur soutien, et leur demander d’amplifier cette dynamique d’accompagnement du sommet. Parce que le sommet, c’est l’affaire de tout le monde. Il est bon qu’en ce moment précis de l’histoire de notre pays, qu’ensemble, main dans la main, tous partis confondus, toutes races confondues, toutes religions confondues, qu’on se donne la main pour la réussite du sommet. Cette rencontre va permettre à notre pays de prendre toute sa place dans le concert des nations.