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12E Forum des peuples à Ouéléssebougou: Le partenariat avec la France pris à parti
Publié le lundi 9 janvier 2017  |  30minutes.net
Oumar
© Autre presse par DR
Oumar Mariko
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Rompre les partenariats actuels avec la France et construire des alternatives populaires au profit des peuples est le vœu des participants au Forum des peuples qui se s’est tenu à Ouéléssebougou les 7 et 8 janvier 2017.

C’est dans un espace du marché de Ouléssébougou situé à 80 km de Bamako que la Coalition des alternatives africaines dette et développement du Mali (CAD-Mali), a ouvert les travaux de la 12e édition du Forum des Peuples en contrepoids au 27e sommet Afrique-France devant se tenir les 13 et 14 janvier à Bamako.
Pour cette édition, la manifestation est placée sous le signe : « Les peuples du sud exigent des alternatives pour un nouveau partenariat économique, social et sécuritaire entre la France et les Etats Africains ».
« Non à l’accaparement des terres » ; « Non aux pillages, aux bradages des ressources naturelles » ; « Non au traitement raciste des questions de migration » ; « retrait des forces étrangères du sol africain » ; « le Franc CFA, instrument de domination » sont entre autres slogans visibles sur des banderoles.
Pour entretenir les participants du forum, des panelistes venus des pays de la sous-région, de l’Afrique centrale, du Maroc, de France, des différentes régions du Mali et des 44 villages du Djitoumou débattent des thèmes relatifs au franc CFA, le retrait des forces étrangères du Mali, les accords de Cotonou, l’APE, la relation UE-ACP : enjeux défis et perspectives, l’accaparement des terres, la migration, la gouvernance durable des ressources naturelles, l’éducation et la formation etc. « Il s’agit pour nos populations rurales d’apporter leur proposition aux différents thèmes débattus », a indiqué le sous-préfet de Ouéléssebougou.
La CAD-Mali a jugé opportun de le placer cette année comme ce fut le cas des éditions passées, en contrepoids au sommet Afrique France qui s’ouvrira vendredi 13 janvier dans la capitale malienne.
L’édition faut-il, le rappeler se tient dans un contexte difficile que traverse l’Afrique avec les crises multiples : sécuritaires, socioéconomiques et politiques, migrations.
Pour la direction de la CAD-Mali, les mouvements de masse doivent faire face aux multiples crises socio-politiques, économiques et sociales que traversent le monde entier en général et l’Afrique en particulier. Leurs conséquences du contexte économique mondial difficile, ont réduit de manière drastique la marge de manœuvre des Etats à répondre efficacement aux besoins existentiels des populations dont entre autres : les soins de santé, l’éducation, l’habitat décent, la sécurité et l’emploi des jeunes. Ceci a fortement contribué à la dégradation des relations de confiance entre gouvernants et gouvernés, et montré l’échec de certaines politiques publiques.
Et devant la faiblesse des réponses apportées par les Etats, dira un intervenant, « il appartient aux mouvements sociaux, sous régionaux d’analyser profondément les causes, les facteurs et les conséquences de ces crises pour mieux soutenir les efforts des gouvernements et des institutions sous régionales en vue de trouver des solutions durables. C’est en cela que le Forum des Peuples constitue une alternative de remobilisation des acteurs sociaux ».
L’ouverture de la rencontre de deux jours a enregistré la présence des autorités coutumières, du maire de Ouéléssebougou, Yaya Samaké, du sous-préfet, des élus de la nation dont Oumar Mariko du président de CAD-Mali, Issa Kamissoko.
Mamadou Sidibé
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