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Khalifala KOUYATE n’est plus : adieu l’artiste
Publié le lundi 9 janvier 2017  |  Le 22 Septembre
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Il y a à peine, une dizaine de jours que tu nous quittais, doyen Khalifala.
La mort t’a emporté pour ton dernier grand voyage.
Notre peine est immense.
Ta mort, ton enterrement ne sont pas une fin de vie. Non, ton départ est le début d’une nouvelle vie dans un autre monde. Un monde fait d’amour et de bonheur pour les bonnes âmes.
Comment écrire ces mots sans que des larmes d’amitié et de peine nous montent aux yeux ?
Comment parler de toi, Khalifala, toi, tellement vivant dans nos cœurs et dans nos souvenirs ?
Toutes tes amies et tous tes amis et Dieu seul sait combien ils sont nombreux étaient à la prière mortuaire.
Tes patrons aussi étaient là. Tes patrons d’un moment et ton patron de toujours. Leur émotion et leur douleur n’étaient pas feintes.
Enfin je repense à tes enfants et à leur douleur. Victor Hugo disait, je cite :
« Mon père ce héros au regard si doux ». La tristesse de tes enfants témoigne que tu étais le meilleur des papas.
La beauté du deuil de ta famille nous enseigne que tu étais un être spirituel et que le passage de la vie à la mort n’est qu’un voyage vers un monde d’amour. A l’heure de ta mort, il nous reste des milliers de souvenirs de toi pour alimenter chacun de nos jours de vie….
Comme ce jour où en sortant du bureau de ton koro, je me trouvais pris en sandwich entre toi et Seydou Nourou .Toi croquant à pleines dents tes cacahuètes et lui, de façon plus subtile les prenait, une à une. Avant que je ne pipe un mot, tu t’exclamas : « Eh, toi petit marka, fais attention, c’est nous qui t’avons fait, si tu dis un mot on te renvoie en brousse, tout de suite. C’est nous qui t’avons civilisé.». Coincé entre le bureau où le PAN, le Chef, leur koro, un autre maniga bon teint qui avait lui aussi amené de la maison une enveloppe bien remplie d’arachides, mon salut viendra de l’arrivée du Conseiller spécial du Président, Toumani Djimé DIALLO.
Et, cet autre souvenir de toi, Khalifala. Nous étions en début en 2007, malgré ton âge, ce matin, tu sautillais d’un escalier à un autre parce que le bruit de la sirène qui précédait le convoi du Chef, de ton grand frère de Président devrait je dire avait retenti. Du haut de l’escalier, en compagnie de Samir et de Bekaye, le reprographe, en te chahutant je te faisais remarquer que tu avais du dépasser la dose de tigadèguè matinale. Ta repartie fut soudaine. D’accord, petit marka, j’ai dépassé, la dose, mais c’était sans le couscous à la sauce à tête de mouton ! Et, tout le monde d’éclater de rire.
Tel était Khalifala, agent de protocole à l’Assemblée Nationale de 2004-2012.
Repose en paix maniga. La vie ne dure qu’un instant. L’amour pour les défunts est éternel.
Nous ne t’oublierons pas.
Puisqu’il faut bien mourir un jour, nous devons apprendre à vivre comme toi, en cultivant la joie de vivre, la fidélité et la loyauté.
Toutes les formules de condoléances, les peines partagées, inscrivent à jamais des pensées pour toi en nos cœurs pour que notre souvenir de toi ne meure jamais.
Adieu l’Artiste. Adieu Khalifala.
Les travailleurs de l’Assemblée Nationale du Mali, ainsi que les députés qui t’ont connu ne t’oublieront pas.
Ahmadou Baba WAGUE
Chevalier de l’Ordre National
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