Sommet de Bamako Afrique - France : Quel sort pour Kidal ?

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Publié le lundi 9 janvier 2017 | Le Pays

© Autre presse par Dr
Kidal, troisième grande ville du Nord du Mali

Dans un mois, doit se tenir à Bamako les 13 et 14 janvier 2017, le sommet de Bamako Afrique - France.
Le sommet tant attendu se tiendra à une période où le pays traverse une crise profonde.
Actuellement certaines parties du Territoire national échappent au contrôle du gouvernement. la partie septentrionale et une partie du centre vivent dans une insécurité totale.
C’est ainsi que l’administration Malienne est absente dans toute la région de Kidal depuis Mai 2014. Cette situation préoccupante est une épine dans les pieds du gouvernement. Malgré la signature de l’accord de Paix issu du processus d’Alger, sa mise en application tarde à se concrétiser.
Il serait plus honorable pour le gouvernement que Kidal revienne dans le giron de la République avant la tenue de ce sommet.
Sinon tenir un tel Forum dans un pays qui n’a pas recouvré la totalité de son territoire ne serait- il pas une insulte au peuple malien. Rien n’est moins sûr. Maintenant pour que le sommet puisse devenir une fête populaire, il appartient au gouvernement malien de prendre les dispositions indispensables pour un retour définitif de l’Administration à Kidal. Cela ne pourrait se réaliser sans un engagement objectif du gouvernement français qui détient la clé de la solution des difficultés à Kidal.
Il est de notoriété publique que le blocage de la situation actuelle à Kidal est de la responsabilité de la France. Il est temps qu’elle se décide à mettre fin à la prise en otage du peuple malien pour assouvir ses intérêts égoïstes.
La situation que vit actuellement le Mali, la France a connu les situations semblables sinon pires que pour le Mali. Les occupations allemandes avec la première guerre Mondiale en 1914-1918 et la seconde guerre Mondiale en 1939-1945 sont des souvenirs tristes que les français et même les africain n’oublieront pas de sitôt.
Donc la situation au Mali, n’est pas du tout une fatalité irréversible. Cette situation peut changer et elle doit changer. Au cas contraire le peuple malien et surtout la population de Bamako doivent boycotter ce Sommet.
Ils ne doivent pas s’associer à l’accueil populaire qui doit être réservé aux hôtes de marque. Il faut que la société civile fasse entendre sa voix pour pousser le Président de la République à plus d’engagement pour défendre les intérêts du Mali comme la France qui est entrain de le faire pour ses propres intérêts
Il est demandé à la jeunesse consciente du Mali de s’engager dans un combat sans recul contre le gouvernement Français pour qu’il se décide à desserrer l’étau autour de Kidal.
Quant au Président IBK, nous ne sentons plus en lui la fibre patriotique qu’il avait auparavant.
Le Président IBK n’a pas voulu créer assez d’espace de dialogue avec le peuple qui l’a si bien plébiscité. Il a privilégié la gestion familiale et patrimoniale du pouvoir au lieu de faire une gestion démocratique du pouvoir, tout cela explique aujourd’hui son échec personnel en politique.
Il a intérêt à tout mettre en œuvre pour faire fléchir la position de la France pour que l’Administration malienne soit présente à Kidal avant la date de la tenue du Sommet.
Au cas contraire, sa responsabilité devant l’histoire sera totalement engagée.
La réussite totale du Sommet dépend essentiellement de retour définitif de l’Administration à Kidal. Si cela se réalisait comme nous le souhaitons tous, ce serait une réussite personnelle pour le président de la République et pour le Sommet Afrique - France.

Yacouba Coulibaly

Administrateur des Postes à la Retraite
Kalabancoura – Bamako
ACCORD DE MIGRATION : La faillite du Régime d’IBK
Les maliens en choisissant Ibrahim Boubacar Keïta comme Président de la République ne se sont – ils pas trompés sur sa personnalité et sur ses capacités. Ou ont-ils surestimé ses compétences. C’est peut – être la situation précaire du pays qui le rend fébrile et faible. Les faits semblent confirmer ces réalités.
Le Président IBK, depuis son élection a fait preuve de manque de Leadership dans la gestion des Affaires de l’Etat. Comme pour preuve on peut citer :
Le tâtonnement dans la mise en application du protocole d’Accord de Ouagadougou signé sous la transition dirigée par le président par intérim Dioncounda Traoré.
La visite manquée de l’ex-premier Ministre Moussa Mara en Mai 2014 à Kidal.
L’isolement total de président IBK en rompant le dialogue avec le peuple et les acteurs politiques.
La signature de l’Accord de Défense avec la France.
L’instabilité gouvernementale chronique (trois premiers ministres en trois ans)
La corruption à grande échelle : Achat de l’Avion Présidentiel, achats des armements militaires, achat des engrais hors normes, achat des mille tracteurs, attribution des logements sociaux, etc…
L’événement le plus grave qui est survenu tout récemment est la signature par le gouvernement malien du communiqué conjoint sur la Migration avec l’Union Européenne. Si cette signature s’avérait être une réalité, cela aura des conséquences très graves sur nos ressortissants sans papiers vivant en Europe.
Le phénomène des migrations des peuples et des populations est aussi ancien que le monde. L’histoire de l’évolution du globe est couronnée par ce phénomène.
C’est ainsi que depuis les siècles, nous avons connu la dispersion des Soninkés avec l’Empire du Ghana. Il y a aussi le mouvement du peuple Ashanti de l’actuel Ghana vers la Côte d’Ivoire.
En Europe, l’histoire a enregistré le mouvement des peuples européens vers le continent Américain que ce soit vers l’Amérique du Nord avec les Italiens, les Ecossais, les Polonais et les Hongrois. On a enregistre le même phénomène migratoire des Espagnols, des Portugais vers l’Amérique du Sud comme le Brésil, l’Argentine, le Mexique, etc….. En outre le même phénomène s’est produit entre la France et le Canada.
Ainsi, l’histoire de l’humanité est faite de vastes mouvements des populations et des peuples soit pour des raisons économiques soit pour des raisons de peuplement. Certains mouvements sont consécutifs aussi à des conflits armés ou à des guerres. Tels sont les cas actuels des Syriens, des Irakiens, des Afghans, des Erythréens, des Somaliens, etc…
La politique actuelle de l’Europe de contrer les mouvements des peuples et des populations est contraire à la dialectique de l’histoire humaine. Cette politique basée sur le racisme anti-noir n’aboutira qu’à un échec. Rien ne pourrait arrêter le métissage et le brassage des races blanches et noires. Ce phénomène irréversible est une loi de la nature qui va se réaliser contre la volonté des décideurs politiques. La signature du communiqué sur la migration, est une décision très grave que le gouvernement malien vient de prendre.
Contrairement à certains présidents africains, le président malien a fait preuve d’un manque de réalisme politique.
Le manque de transparence dans la gestion de cette affaire démontre le manque de leadership du président de la république et un aveu d’impuissance du gouvernement malien.
Cette décision unilatérale du gouvernement malien est la preuve que la diplomatie malienne est en panne. Le gouvernement aurait dû agir en concertation avec les autres pays membres de la CEDEAO et de l’UEMOA.
Le gouvernement doit savoir, que les maliens sans papiers vivant en Europe, au moment de leur départ n’ont pas été subventionné par le gouvernement. De quoi le gouvernement se mêle de leur retour forcé au bercail.
La terre n’appartient à personne et la libre circulation des biens et les personnes ne peut être empêchée par aucune force au monde le phénomène migratoire des Africains est consécutif à la crise économique et à la pauvreté des populations. Il est la résultante de la mauvaise gouvernance au niveau interne et à la politique draconienne de restructuration des économies africaines prônée par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI). En outre la détérioration des termes de l’échange a extraverti les économies des pays en voie de développement, ce qui a augmenté la pauvreté au sein des couches laborieuses.
Le monde étant devenu un village planétaire, l’Europe ne peut pas se soustraire de ses responsabilités vis-à-vis des peuples africains. Ces peuples qui ont été exploités par l’esclavage et la colonisation. L’Europe est obligée de participer à l’émancipation des peuples africains et au développement de nos pays. Les occidentaux sont entrain de piller nos ressources naturelles pour assurer leur développement mais en retour ils veulent ériger un mur infranchissable pour empêcher les africains de partager les bienfaits de leur développement.
C’est une illusion de leur part qu’ils le veulent ou non, les africains iront en Europe et vivront en harmonie avec les peuples Européens pour créer une nouvelle race humaine qui va peupler le jardin botanique de Dieu le créateur.
Yacouba Coulibaly
Administrateur des Postes à la Retraite
Kalabancoura – Bamako

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