Le jeudi 05 janvier 2017, le directeur général de l’APEJ, Amadou Cissé, a animé une conférence-débat, à la maison de la presse, pour sensibiliser les commerçants détaillants sur l’importance du paiement des taxes et impôts.
Initiée par les responsables des différents marchés de Bamako, la conférence-débat animée par le Dg de l’APEJ, Amadou Cissé, avait pour but de renforcer les capacités des commerçants détaillants sur les notions d’impôt et de taxe.
D’entrée de jeu, le Dg de l’APEJ, Amadou Cissé a tenu à rassurer que sa structure est disposée à aider les commerçants détaillants dans l’exercice de leurs activités quotidiennes.
Selon lui, le Mali depuis longtemps est connu comme un pays de commerce à travers ses échanges avec l’Arabie.
Abordant le sujet des impôts, le conférencier Amadou Cissé a donné des explications en citant des exemples historiques. Parmi lesquels, l’exemple de la France avec Louis XVI, qui en son temps avait exigé la consommation du sel qui n’était pas dans les habitudes de consommation de ses sujets, afin d’organiser la noce de sa fille. « Face à ce comportement de Louis XVI, les opposants ont dit que le pouvoir d’imposer est le pouvoir de détruire » a-t-il rappelé. Avant d’ajouter que ces partisans soutenaient par contre qu’il y a des charges à couvrir obligatoirement.
Un autre exemple, choisi par Amadou Cissé, pour mieux édifier les participants, fut le cas des Bambaras de Ségou, dont le roi avait instruit aux peuls sous sa domination, d’apporter en guise d’impôts chaque année cent jeunes vaches de 3ans de couleur exclusivement rouge.
Selon ses explications, la seule fois, où une des 100 vaches, n’a pas répondu aux critères établis par le roi des bambaras, le village des peuls a été détruit. Car, dit-il l’impôt pour les bambaras donnait droit à la vie ou à la mort, comme son nom l’indique en bambara ‘’ nin son go’’ ou (le prix de la vie).
Le conférencier a aussi rappelé que les populations s’acquittaient régulièrement de leurs impôts de l’époque coloniale jusqu’à l’avènement de la démocratie au Mali en 1991.
Avant cette époque, dit-il, le paiement des impôts était considéré comme une obligation et traité comme telle.
Selon lui, les impôts contribuent significativement à la création des emplois et au fonctionnement de l’Etat. D’où l’occasion pour lui d’inviter, les commerçants détaillants à s’acquitter correctement de leurs impôts et taxes.
Par Moïse Keïta