Si au début de l’affaire, tout le monde avait été pris de vitesse par la brutalité de la nouvelle, force est de reconnaître, qu’elle a fait et continue de faire une brutale et maladroite exploitation politique pour ceux- là qui, ne se sont jamais retenus, dès qu’il est question de la gouvernance du président Keïta.
Plongés dans la galère du non évènement depuis, ils sont incroyablement sortis de leur torpeur avec le soi-disant dossier ou affaire, du rapport ou quoi, signé par le ministre des Affaires étrangères. Sur le sujet à l’origine de la soudaine agitation, l’accord du gouvernement malien sur le retour de compatriotes installés en Europe mais sans papiers.
Connaissant le particulier intérêt des maliens pour leurs compatriotes vivant à l’étranger, des ténors de l’opposition, refusant tout simplement ce qui pourrait les rattraper lorsqu’ils arriveraient un jour au pouvoir, c’est-à-dire, aider, ne serait- ce qu’une seule fois le pouvoir à gérer cette affaire d’Etat parce que, c’est bien de cela qu’il s’agit, la vie des maliens de l’extérieur, s’en donnent à cœur joie.
A leurs yeux cette affaire, est la meilleure de toutes les supposées affaires qu’ils ont entretenu depuis l’avènement du président Keïta. C’est le moment ou jamais. Les explications de bonne foi appuyées par la fourniture de preuves tangibles, attestant de la maturité et du souci des gens du gouvernement d’informer vrai, n’ont pas suffi et ne suffiront jamais. Ce n’est pas l’avenir du Mali et de ses enfants qui intéresse, mais le moyen le rapide pour accéder aux affaires.
Comble de l’ironie, une fois de plus, la baraka du président a triomphé. Rien ne mettra en mal le deal qu’il a fait avec son peuple, ce deal du cœur, de la foi et de la vérité. La force du tapage puisqu’il est dit et écrit en lettre d’or, que seuls les tonneaux vides sont experts en bruit, les échos de l’affaire ont percuté au-delà de nos frontières, dans les chancelleries, dans les rédactions de journaux et de télévisions et sur les réseaux sociaux, notamment tweeter et Facebook. Mais en vain, ce qui devrait arriver arriva. La vérité, cette vérité qui ne laisse personne indiffèrent et qui a fini par rattraper.
Il n’en était rien, absolument rien et nos compatriotes de la diaspora aujourd’hui encore, fument le calumet de la paix avec leurs gouvernants et qui fera dire à notre excellent confrère, Saïd Penda ceci ‘’Je suis sûrement un gros naïf, mais je ne sais pas ce qui se passe avec certains Maliens. Le gouvernement a multiplié déclarations et communiqués pour démentir ce qui n'est en réalité qu'une rumeur, mais en face rien n'y fait, on continue à affirmer qu'un accord de rappariement de ressortissants Maliens en situation irrégulière a été signé avec l'Union Européenne. Au départ, j'avais cru qu'il s'agissait de mouvements spontanés, de bonne foi, mais cette persistance, me laisse désormais dubitatif. N'y a-t-il pas une volonté de manipuler? Cette affaire est-elle devenue le fonds de commerce de certains? Le gouvernement dit: nous n'avons pas signé d'accord et si vous affirmez le contraire publiez le document sur Internet. Alors, pour la manifestation de la vérité, que ceux qui affirment le contraire de ce que soutient le gouvernement publient "l'accord" sur Internet et nous allons les aider à le dénoncer, ou alors qu’ils se taisent à jamais sur cette affaire!’’
Mais ce que Said Penda ne sait pas, c’est que nos opposants ne se tairont jamais. S’ils ne sont pas dans leur traditionnel rôle de contrepoids, pire que des empêcheurs de tourner en rond, ils restent bien ancrés dans les veines tentatives de déstabilisation, tant que le président Keïta règnera sur le Mali, ce pays qu’il aime tant et qui le lui rend si bien.
Sory de Motti