Le feuilleton judiciaire qui oppose l’entreprise Dial BTP à la Société minière de Loulo (SOMILO-SA) devrait connaitre son épilogue dans les prochains jours.
Tout a commencé en 2013 lorsqu’une autre société du nom de BCM en rentrant a décidé de vendre des matériels (ferrailles) à l’entreprise Dial BTP. Le marché a été conclu entre les deux parties pour un montant de 22 millions de F CFA. Selon le directeur de l’entreprise Dial BTP Aliou Diallo, certains responsables de Somilo-SA notamment son directeur général Siaka Berthé et le directeur du département de l’environnement Diakaridia Koné sont venus lui voir demandant de vendre les ferrailles à un certain Diawara. Chose que le directeur de l’entreprise Dial BTP a accepté. Mais faute d’entente au tour du prix, le marché a été annulé. C’est ainsi que le directeur général de Somilo-SA Siaka Berthé et consorts ont retiré et vendre les ferrailles au sieur Diawara au grand dam du directeur de l’entreprise Dial BTP. Pis, le directeur de la Somilo-SA en la personne de Siaka Berthé a saisi le poste de sécurité de la brigade territoriale de gendarmerie de Kéniéba le 10 juin 2013 de la découverte d’un câble de 500 m appartenant à la société sur le site d’entreposage de l’entrepreneur Aliou Diallo.
Suite aux investigations menées par les gendarmes, Abdramane Traoré, un agent de Somilo-SA, et d’autres employés de l’entreprise Dial BTP furent poursuivis pour vol et complicité de vol. Mais, lors du jugement n° 223 en date du 19 novembre 2013, le tribunal correctionnel de Kéniéba a déclaré le prévenu Abdramane Traoré coupable des faits qui lui étaient reprochés et les autres prévenus déclarés non coupables ont été relaxés.
Non satisfaite de ce premier procès, la Somilo-SA par l’intermédiaire de son avocat Me Issaka Kéita a fait appel au niveau de la Chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Kayes. Après ces différentes procédures judiciaires de Kéniéba à Bamako, en passant par Kayes, l’affaire a été portée au niveau de la Cour suprême. Le verdict devrait tomber dans les jours à venir.
Faut-il le rappeler, depuis le début de ce feuilleton judiciaire, l’entreprise Dial BTP a perdu tous ses contrats avec la société minière, et ses factures ont été bloquées. Sérieusement secouée par ce procès interminable, l’entreprise, qui employait environ 90 personnes, est au bord de la faillite et en passe de perdre ses employés faute de moyens. Aujourd’hui, toutes les machines de l’entreprise sont aux arrêts. Un dégât que le directeur de l’entreprise estime à 1 milliard 400 millions de FCFA.