Heureux et comblé, Ibrahim Ag Nock, avide de connaissances, travailleur infatigable, surprend toujours son monde. Le vocable génie sied parfaitement à la personnalité de ce jeune haut cadre somme toute modeste.
Il est inspecteur de sécurité sociale. Il est né le 1er Janvier 1975 à Ihimid I–Tienkour à Diré. Il vit actuellement à Bamako dans le paisible et modeste quartier de Sangarébougou. Titulaire d’un permis de conduire de la catégorie B, il s’appelle Ibrahim Ag Nock. Marié et père de quatre enfants, il est aujourd’hui un homme heureux et comblé après un cursus universitaire suivi d’une carrière professionnelle sans commune mesure.
De mention, toujours assez bien, au baccalauréat en 1997, suivi en 1999 d’un Diplôme d’études universitaires générales (Deug) en sciences économique à l’université du Mali, Ibrahim Ag Nock poursuivit sa carrière estudiantine sans coup férir. Toujours tel qu’en lui-même, il décroche, haut la main en 2000, une licence en sciences économiques et gestion d’entreprises. Un an plus tard, il empoche une maîtrise en sciences économiques et gestion d’entreprises à l’Université du Mali pour axer ainsi son premier mémoire sur les interventions du Groupe de la banque mondiale dans le secteur privé malien. Ce fut un succès inédit de mémoire estudiantin hors-pair.
Au finish, il boucle sa boucle estudiantine en 2010, avec à la clé une mention bien et un master professionnel en décentralisation et ingénierie de développement local (option gestion de projet).
Alors débute une belle carrière enviable à tous points de vue.
Studieux jusqu’au bout des ongles, Ibrahim Ag Nock complète son domaine de prédilection par des séminaires et ateliers de formation. Ainsi, il devient un volontaire chevronné en développement local, enjeux et perspectives, précisément à Lima (Peru) en Octobre 2014. En février de la même année, il participe à Johannesburg à la formation qui portait sur la «Participation citoyenne des jeunes dans l’accompagnement de la décentralisation».
Mais en mars 2008 déjà, Ibrahim Ag Nock débarque au Pnud du Congo pour taquiner la gestion participative, la gouvernance locale et le DDR. Plus tard, la Confejes de Ouagadougou l’accueille en novembre 2012 es qualité formateur des formateurs en volontariat et bénévolat. Ibrahim Ag Nock dépose ensuite son baluchon respectivement à Dakar et Ouagadougou, sous la houlette de la Confejes, pour devenir formateur des experts de la Confejes du groupe technique d’élaboration du guide du volontariat. En la matière, qui a fait mieux que lui au Mali ou ailleurs en Afrique en termes de volontariat et effets sur le concept de la solidarité lors de la Conférence internationale de volontariat IVCO tenue à Paris en Octobre 2013 ?
A partir de Janvier 2009, personne dans son pays ne maîtrise mieux que lui le développement communautaire et le développement durable. Sur un autre registre, toujours lié à son cursus, ce cadre avide de connaissances passe à la loupe Internet et l’informatique de bureau pour maitriser dûment Excel, Word, Power Point, etc. C’était en Février 2002, sous la coupole de Wassoulou informatique Bamako – Mali. Le progiciel Rapprowin et Oracle n’ont plus de secret pour lui dès son entrée en Juillet 2003 à l’Agence comptable de l’Institut nationale de prévoyance sociale du Mali. Tout comme la gestion des projets dans l’environnement Atlas qu’offrit Pund Congo en juin 2008 et les cours sur la sécurité avancée de l’Onu en Mars 2007.
Ibrahim Ag Nock, sans discontinuer, éprouve sa détermination lors de sa participation à la retraite annuelle du Pnud en Juin 2008 au Congo, en vue d’apprendre – mais aussi comprendre – ce que «Réforme du système des Nations unies et défis à relever» veut dire. Auparavant, il passe en revue, en Mars 2003, le rôle des acteurs de la Société civile dans le contrôle participatif de la gouvernance démocratique ici à Bamako. Sans compter sa formation en février 2007 sur la sécurité avancée et ISECT (Intragated security clearance en tracking) du système des Nations unies. C’est dire que le management des organisations assuré offert en Février 2002 par l’AIESESEC-Mali (Association internationale des étudiants en sciences économiques et commerciale) représente aujourd’hui à ses yeux un jeu d’enfant ainsi que le Prince 2 Pnud-Congo de Mars 2009.
Ce jeune cadre n’a eu de cesse de gravir facilement les échelons. Coordinateur national de l’Ong ADECOS-Mali et chargé de gestion, assistant financier au COGEPRO-Sahel, etc., avant d’intégrer l’Institut de prévoyance sociale le 23 septembre 2002 en qualité d’inspecteur de sécurité sociale et de se retrouver à la tête de sa direction régionale de Koulikoro avec siège à Bamako. Là-bas, il gère les assurés des collectivités territoriales.
Point focal pour les activités de partenariat et de planification (PRODESS II-INPS-MDSSPA), il élabore la politique nationale de développement social et pilote la gestion de la sécurité sociale à l’échelle nationale ainsi que la gestion comptable et financière des ressources de l’institut. Il fut aussi le point focal du filet social de l’INPS.
Il a à son actif la formation de 1200 assurés en technique de prévention des MST et du Sida. Son appui fut d’un grand apport aux antennes régionales dans la gestion logistique et comptable. Alors chargé de la planification des activités annuelles, il analyse la politique nationale de protection sociale, vérifie les dépenses techniques des régimes d’assurances, la conformité des écritures comptables et arrêts quotidiens des caisses. Il passera ainsi au crible la comptabilité des antennes régionales de l’institut, vérifie le traitement du dossier des assurés au titre des conventions internationales de la protection sociale entre la République du Mali et les autres pays.
Il fut également suppléant chargé de dispenser des cours de comptabilité (option CIPRES). C’est d’ailleurs lui qui validera les rapports d’enquêtes sociales au titre du régime de l’action sociale. S’y ajoute le rôle qu’il a joué sur la sensibilisation socio-éducative en matière de IST-Sida au niveau des assurés infectés. Experts dans ce domaine, il prend en charge, en partenariat avec l’Onusida, la formation des assurés et leurs familles sur les méthodes de prévention des MST et du Sida.
Ibrahim Ag Nock poursuivit sa carrière comme chef du sous bureau Dolisie au Pnud-Congo où il réussit, entre 2006 et 2008, à collecter 10 000 armes légères et de petits calibres ainsi que la démobilisation de 15 000 jeunes avec le PNDDR et la mise en place d’une stratégie de lutte contre les MST et le Sida. C’est aussi au Congo qu’il pilotera le sous bureau de Kinkala Pnud-Brazaville.
En janvier 2010, il retourne au Mali pour occuper le poste d’expert national au Pnud-Mali comme coordonnateur national du projet CNPV jusqu’en Mars 2012. Après, il est nommé Directeur général du Centre national de promotion du volontariat (CNPV) au Mali jusqu’en Septembre 2015.
Depuis, Ibrahim Ag Nock est devenu le Directeur général de l’Agence nationale pour l’Emploi (ANPE-Mali).
Il parle couramment français, anglais, arabe, touareg, bambanakan et sonraï. Il lit tout, marche beaucoup et nage à souhait.
Preneur de décisions et créatif, ce grand communicateur s’adapte vite. Très disponible, Ibrahim Ag Nock peut travailler en groupe, sous pression et sur le terrain. Il déborde de bonnes idées lorsqu’il s’agit surtout de travail de groupe.
Après un si long cursus avant et pendant le job, quelle belle surprise réserve Ibrahim Ag Nock à son beau pays ?
Idrissa KÉÏTA