Après les commerçants détaillants impitoyablement déguerpis et restés sans solution alternative ni une compensation à la dimension des préjudices subis, c’est autour de pauvres petits transporteurs et manutentionnaires de faire les frais de la France-Afrique. Pour mettre un terme à la pagaille qu’occasionnent leurs mouvements en plein centre de la capitale, les tricycles sont désormais dans la mire de chasseurs autres que les brigades urbaines habituelles. Il s’agit de policiers formés pour la circonstance avec la tâche principale de cible le moindre stationnement anarchique y compris mes arrêts qui consistent à charger les marchandises à transporter. Le marquage est si serré que les exploitants de tricycles sont à peine autorisés à déplacer une charge d’un point à un autre. Au risque de se retrouver sans ménagement conduits dans les nouvelles fourrières : celles de l’Afrique-France. La donne est vraisemblablement éphémère et ne va peut-être survivre qu’à la fin de l’événement, mais en attendant elle fait les choux gras d’une certaine race de nouveaux policiers plus prompts à rançonner qu’à préserver l’ordre.
La Redaction