C’est M. Makan Konaté qui l’affirme. Il est le président du collectif des Patriotes (COPA), un Mouvement pro-junte. A ses dires, un député anti-putschiste, vice-président à l’AN, membre du parti Adema, a payé un militaire malien (béret-vert) pour liquider le capitaine Amadou Haya Sanogo. Il met ses détracteurs au défi de démentir ses propos et/ou de le traduire en justice.
C’est à la faveur d’un entretien avec la presse, Samedi 23 février à la Maison de la Presse, que le bouillant président du COPA a fait la déclaration : «A la tête d’une trentaine d’officiers «béret-vert», le Sergent-chef Sékou Kèmènani, préparait l’assassinat du capitaine Amadou Haya Sanogo. Et ce, à la solde de certains hommes politiques lesquels ont versé 9 Millions de FCFA à ces jeunes».
Toujours selon le président Konaté, l’opération était prévue dans la nuit du vendredi 22 février au Samedi 23. «Mais les jeunes ont été appréhendés très tôt, le soir vers 16 H. d’où l’interpellation de l’officier Kèmènani à Kati», précise M. Konaté.
Après interrogatoires, poursuit-il, le suspect est passé aux aveux. «Il a affirmé que lui et ses camarades étaient à la solde de certains politiques», lesquels, rapporte M. Konaté, ont versé la somme de 9.millions de FCFA pour le job.
Mais quel est aujourd’hui le sort réservé au Sergent-chef Sékou Kèmènani ? «Il est en liberté», souligne M. Konaté. Mais avant de le laisser sortir de son bureau, le Capitaine, comme un père à son fils, lui a conseillé ceci: « si l’on vous donne de l’argent pour me tuer, prenez-le, mais tenez à me rendre compte».
Ces informations sont-elles crédibles ? Aucun doute pour le président du COPA : « Publiez-la! C’est le président du COPA qui l’a dit ! Que les accusés démentent ou me fassent un procès. Je suis prêt ! ».
En tout état de cause, si de telles accusations sont avérées, le capitaine Amadou Haya Sanogo, en sa qualité de président du Comité militaire de Suivi de la Reforme des Forces de Défense de Sécurité est en droit de porter plainte. Ceci aurait au moins le mérite de consolider l’Etat de droit. Mais Kati semble demeurer à présent le centre du pouvoir.
Djibi