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Polémique autour des impayés d’EDM : les dessous d’une cabale contre le Ministre
Publié le mardi 10 janvier 2017  |  Info Matin
Coopération:
© aBamako.com par Marc Atigan
Coopération: la Côte d`Ivoire et le Mali signent un protocole d`accord relatif à l`augmentation d`approvisionnement en électricité
Le ministre du Pétrole et de l`Energie Adama Toungara a accordé une audience à son homologue du Mali ce Vendredi 5 Août 2016 à son Cabinet. Plusieurs accords ont découlé de cet échange notamment un protocole d`accord relatif à l`augmentation d`approvisionnement en électricité au Mali passant de 30 à 45 MW pendant les périodes de fortes demandes en énergie électrique.
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Ce n’est peut-être pas un hasard que la polémique sur les supposés impayés enfle au moment où les efforts du ministre de l’Energie et de l’eau, à travers EDM-Sa, portent ses fruits, surtout dans la perspective du sommet Afrique-France que notre pays aura l’honneur d’accueillir dans quelques jours. Comme par enchantement, des informations invraisemblables sont colportées pour entacher l’action du ministre Malick dans le but de fixer une nouvelle trajectoire à la société Energie du Mali (EDM-SA). De quoi s’agit-il ? Qui a intérêt à saper les efforts de redressement du ministre de l’énergie ?




C’est une lapalissade que de dire que la société Energie du Mali, dans sa stratégie de desserte d’énergie sur l’ensemble de son périmètre concédé, connaît bien une situation technique et financière précaire, rendant ainsi son fonctionnement aussi déséquilibré entre la demande et l’offre.
Ainsi, pour assurer le service public d’électricité, l’Etat accorde des subventions annuelles à hauteur de 20 milliards de FCFA pour réduire le prix de vente de l’électricité à ses clients.
Toujours, pour se mettre en perspective, en plus des centrales thermiques et hydroélectriques, dont elle dispose, la société EDM, pour faire face à la très forte demande énergétique, s’est vue dans l’obligation de signer en 2013 des conventions de location de puissance avec des partenaires, comme la société AGGREKO, dont les installationssont situées dans l’enceinte même de la centrale de Dar Salam. Lesdites installations se composent d’une centrale de 20 groupes pour une puissance totale installée de 18 MW. Ce qui fait que la puissance contractuelle garantie est de 16,92 MW dont l’évacuation se fait à travers 2 lignes de 15 KV, reliant la centrale au poste 15 KV d’EDM-SA.
De nombreuses sources nous rapportent que le fonctionnement de ces groupes thermiques engloutit plus de 19 milliards de CFA, par an, pour l’achat du carburant.
Si, comme l’ont confirmé les sources officielles, des impayés existent bel et bien au compte de la société d’énergie, il est également clair que ceux-ci relèvent non seulement d’un accord contractuel, liquidé selon un chronogramme déjà arrêté, mais aussi ils datent de 2015, en ce sens qu’ils sont bien antérieurs à la gestion de l’actuel ministre, encore moins à l’arrivée du tout nouveau directeur général de la Société EDM-SA, Dramane COULIBALY qui, à en croire les informations, sont disposés dans leur stratégie de développement des capacités techniques de la société d’énergie à lui trouver de meilleures aptitudes énergétiques.
Est-ce pour cela qu’ils font l’objet de cabale ciblée ?
En tout état de cause, il nous est revenu de constater que dès sa prise de fonction, le ministre de l’énergie, en fin connaisseur du secteur, s’était prioritairement engagé à « sortir » le pays du fardeau lié à la location d’électricité. En fait, dans l’entourage du ministre de l’énergie, qui est connu pour ses méthodes pragmatiques, « ces types decontrats de location d’énergie »,qui plombent la capacité opérationnelle de l’EDM, entretenusavec de grosses complicités internes, doivent être complètement revus et corrigés. Pour cela, le ministre Malick et son équipe prévoyaient alors de solutions alternatives plus crédibles, dans le sens de l’utilisation efficiente des énergies renouvelables.
Voilà pourquoi certaines attaques orchestrées, par presses interposées, visant à exacerber les relations contractuelles de l’EDM, n’effraient pas outre mesure le département de tutelle et les responsables de la société d’énergie qui savent pertinemment bien à quoi s’en tenir. Et pour cause ? Il ne s’agit ni plus ni moins que de la malveillance orchestrée en vue de faire apparaître le ministre Malick et les responsables de l’EDM, comme les agneaux sacrificiels d’une réforme structurelle qui vise à doter la société de ressources pérennes pour le ravitaillement de ses clients. Sinon comment comprendre qu’au moment où un échéancier de paiement, défini et convenu, gère les relations entre les deux parties, que des attaques sordides soient ciblées contre le département et ses responsables ?
D’ailleurs, apprend-on, c’est dans le cadre de cet esprit partenarial que le ministre de tutelle aurait saisi dit de droit, au moyen d’une correspondance, en vue de diligenter la « mobilisation des subventions complémentaires au profit d’EDM afin de lui permettre de payer certaines dettes ».
Qu’est-ce qui font peur donc les partenaires de l’EDM qui crient déjà, avant terme, au scandale des impayés ?
A l’évidence, à l’EDM, l’heure n’est plus à la tergiversation d’autant qu’il faut mettre tous les moyens en jeu pour réussir les deux rendez-vous majeurs qu’attendent le pays, en toute fierté, à savoir le sommet Afrique France, prévu du 13 au 14 janvier à Bamako et la coupe d’Afrique des nations de football, qui aura lieu au Gabon, du 14 janvier au 5 février 2017.
Dans la perspective de ces deux événements, le ministère de tutelle, à travers la Société Energie du Mali (EDM-SA), a mis les bouchées doubles pour garantir la satisfaction des Maliens.Illustration ? Des installations électriques des centrales et postes d’EDM-SA, à travers la ville de Bamako, ont été visitées et leurs capacités renforcées pour faire face à toute éventualité.En même temps, les centrales de Darsalam, le centre national de conduite (CNC), la centrale de Balingué, le barrage de Sotuba, la centrale de Sirakoro, les postes de Lafia, de Kodialani, et de Kalaban-coro ont été opérationnalisés pour des résultats probants.
Ici, au niveau de l’EDM, sous la houlette du département de tutelle, ce ne sont pas les supposées factures d’impayé, dont les échéances de paiement sont loin de s’épuiser, qui vont émousser les efforts, déployés pour faire face à la situation.
Par Sékou CAMARA
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