L’Association des étudiants et diplômés en Sciences de l’Education (Aedse) a organisé une conférence de presse le samedi 7 janvier 2017 à l’Ensup. L’activité avait pour but de mettre l’accent sur la problématique de l’emploi des diplômés en Sciences de l’Education dans les fonctions publiques. Elle était animée par le président de l’Aedse, Makan Sissoko, en présence des autres membres de l’association.
L’association des étudiants et diplômés en Sciences de l’Education a animé une conférence de presse pour informer l’opinion publique nationale et internationale de la relance de ses activités au titre de l’année universitaire 2016-2017. Dans ses propos liminaires, le président de l’Aedse, M. Makan Sissoko, a rappelé les trois objectifs fondamentaux de l’association : faire la promotion de la filière Sciences de l’Education ; créer un espace idéal d’échanges entre les étudiants en sciences de l’éducation et accompagner les étudiants et les diplômés en sciences de l’éducation dans la recherche de stage de qualification et dans leur insertion professionnelle.
Selon M. Sissoko, les Sciences de l’Education concernent l’étude de différents aspects de l’Education dans ses approches méthodologiques et pédagogiques qui font appel à diverses disciplines : histoire de l’éducation, sociologie de l’éducation didactique, psychologie des apprentissages, l’éducation, l’éducation comparée, l’administration scolaire, organisation et fonctionnement des systèmes éducatifs, politique de l’éducation, formation professionnelle et continue, formation du personnel de l’enseignement, éducation spécialisée…
En parlant des difficultés qui assaillent leur filière, celle-ci souffre d’un manque d’opportunités d’emploi dans le privé, selon Makan Sissoko, où l’on exige à juste titre une expérience de premier emploi, condition que ne peut remplir la majorité des diplômés en Sciences de l’éducation. Et de déplorer : «il n’existe aucune politique de promotion et de valorisation des diplômés en Sciences de l’éducation. Ces Sciences sont mal connues ou peu connues par les structures étatiques et privées maliennes. Cette méconnaissance des Sciences de l’éducation fait que les diplômés de cette filière sont obligés à chaque fois qu’ils se présentent devant une structure publique ou privée, pour chercher de l’emploi, d’expliquer les Sciences de l’éducation et leurs contributions au développement des structures».
De son côté, le secrétaire général adjoint de l’association, Boubacar Maïga, a écorché le gouvernement pour son silence face à la problématique de l’emploi. À l’en croire, au total 20.100 diplômés sont sortis de la filière des Sciences de l’éducation, de sa création en 2000 à 2016. Et 13.457 dont 6.643 femmes sont à présent sans emploi. Aux dires de M. Maïga, les diplômés en Sciences de l’éducation ne sont même pas demandés au concours d’entrée à la fonction publique. «Pourtant, c’est une filière universitaire créée par l’Etat», peste-t-il.
En réponse à une question, Fatoumata Koura Koïta, membre de l’association, a dénoncé le système de recrutement du gouvernement actuel, tout en affirmant que les diplômés en Sciences de l’éducation sont «marginalisés». Au final, les diplômés en Sciences de l’Education demandent leur admission aux concours d’entrée directe à la fonction publique.