La situation sécuritaire dans la région de Tombouctou se détériore du jour au jour. Malgré la construction de la route Tombouctou-Leré via le tronçon Goundam-Diré, les populations ne parviennent pas à en bénéficier. Les braquages, la circulation abusive des armes et munitions, le banditisme et enfin la violence devient maître mot de l'expression…
Tombouctou jamais n'a atteint ce degré d'insécurité, les populations vivent avec la peur et la menace djihadiste est perceptible. Dans le gourma, c'est la loi du plus fort. Le 28/12/2016 un agent du HCR venait pour ses courses, au niveau de la rôtisserie d'Almouloud, des individus armés l'ont braqué sans vergogne et se sont emparé du véhicule. Aucune disposition sécuritaire pour freiner ce genre d'action.
Dans le même mois de décembre le 18/12/2016, un ressortissant de Bourem-Inaly, du nom de Aboubacrine Maïga, venait après 17 ans d'absence fêter le Maouloud à Tombouctou, quand il a été braqué sur la route de Goundam. Son véhicule GX dernière option d'une valeur de 90 millions de Fcfa lui a été retiré avec la somme de 11 millions en liquide. 02 autres véhicules ont été enlevés sur la route de Teherdjé. La fin de l'année 2016 se boucle avec le désespoir. L'administration est absente.
À présent, aucun service financier ; les structures opérationnelles fonctionnent avec 20% du personnel ; plus de 50 écoles sont toujours fermées. Pendant ce temps, les partenaires de la santé se retirent progressivement, pas de spécialistes, les services de soins sont à désirer. La décrue pointe ; aucun moyen de transport n'est certain, au même moment la Minusma dresse des mesures draconiennes au détriment de ceux qui désirent voyager par ses avions.