Le ramassage des ordures en commune V est désormais confié aux groupements d’intérêt économique. Et cette mesure rentrera en vigueur le 1er mars. C’est ce que les charretiers ne veulent pas entendre.
Ils l’ont fait savoir au cours d’une assemblée générale d’information le dimanche 17 janvier, non loin de l’hôtel Olympe.
Les charretiers, dans leur écrasante majorité, se disent victimes d’un complot du maire de la commune V, Boubacar Bah et ses protégés, sélectionnés à la suite d’un appel d’offres taillé sur mesure.
Pour les charretiers, les propriétaires des Groupements d’intérêt économique (GIE) ne sont pas des inconnus des ménages de la commune. Ils sont les premiers à exercer ce métier. Mais leur boulimie pour l’argent facile a provoqué la faillite de leur CIE, fulminent- ils.
Selon eux, pour combler le vide, les charretiers sont entrés dans la danse. Ils pensent qu’ils n’ont pas failli à leur devoir. Les charretiers témoignent du devoir accompli par le respect que leur vouent les femmes des quartiers de la commune V. «Si personne ne se plaint de notre travail, la mairie ne devrait pas agir de cette manière», explique Mamadou Bagayoko, du GIE Bagayokola.
Quant à Aboubacar Diawara, du GIE Niénimakoro, il pense qu’ils ont été trahis par le maire et ses adjoints. Tout en regrettant les menaces qu’ils ne cessent de lancer à leur endroit.
Pour se faire entendre, des correspondances ont été adressées aux chefs de quartier de la commune V, aux leaders religieux, aux commissaires de police.