Trop de choses se sont passées et se passent encore en République du Mali ! Et cela depuis le début de la fin du régime du Général Moussa Traoré alias GMT. Si bien que les évènements se suivent (sans se ressembler) et se poussent les uns les autres dans les oubliettes de l’histoire.
La démocratisation a apporté des changements qui passent pour des banalités... de nos jours. Seulement, certains ont risqué leur vie afin que ces banalités soient comme la liberté de se réunir, de marcher, de manifester, de créer un parti, de publier un communiqué...Même conjoint !
En effet, l’instinct de survie est naturellement inhérent à toute entité qui vi-biologiquement ou socio politiquement. GMT ne voulait donc pas que son régime finit de cette façon qui se profilait à l’horizon.
Et pour éviter la démocratie au Mali, il avait décidé qu’un certain nombre de Maliens qui contestent son pouvoir à visage découvert devaient être sacrifiés sur l’autel de la «realpolitik». Une page de l’histoire du Mali que l’on a tendance à oublier aujourd’hui. Un oubli facile maintenant que toutes les libertés sont acquises et que les opportunistes tentent bien que mal de réécrire notre histoire démocratique en fonction de leurs intérêts.
Mais le vieil acteur et témoin qu’est Issaka Traoré, président en titre du CNID-Association, a été poussé par l’évocation de l’histoire pour faire une allusion claire à cette page qui allait être dramatique. Si toute fois, elle se réalisait bien sûr.
Le successeur de Me Tall à la tête du CNID-Association avait eu droit au micro à l’occasion de la présentation des vœux au parti du Soleil levant à son siège, en Zone Industrielle.
Acteur de premier rang et témoin privilégié, le Doyen Traoré s’est à un moment donné tourné vers Me Tall avec ce passage : «Tu faisais partie des quatre à éliminer pour éviter la démocratisation au Mali» !
Qui sont donc les membres de cette bande des quatre que GMT avait programmé de faire assassiner pour sauver son régime ?
Issaka, comme on vient de le voir en a dévoilé un : la tête du serpent, le président du CNID-Association d’alors et avocat activiste, Me MountagaTall.
Ironie du sort, il était suivi sur la liste par le même Issaka Traoré. Bien entendu, l’inévitable leader estudiantin (AEEM) et aussi membre du CNID-Association Oumar Mariko, était du lot ! Exactement comme Djiguiba Kéita dit PPR (Prêt pour la Révolution) ou encore Hamidou Diabaté.
En somme il fallait décapiter le CNID-Association pour sauver le régime militaro-politique.
Mais la bande des quatre est vivant à 100 %. GMT aussi. Si le Général est devenu un sage très croyant et réputé être aujourd’hui un grand «Républicain», les ambitions ont eu raison de l’unité de la «bande à quatre» qui sont aujourd’hui dans de chapelles politiques différentes. Seuls Issaka Traoré et Me Mountaga sont restés fidèles au parti né du CNID-Association !
TientiguibaDanté