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Société de fabrication du bouillon cube "Baramuso": 8 travailleurs abusivement licenciés et plusieurs autres menacés
Publié le jeudi 12 janvier 2017  |  mali24.info
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Baramuso, une société malienne de fabrication de bouillon cube maggi, vient de licencier de façon abusive 8 de ses travailleurs. Motif de cette décision, les revendications du bureau syndical mis en place en octobre 2016.
Les principales revendications de ce premier bureau syndical sont relatives à l’inscription des travailleurs de la société à l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS), l’établissement d’un contrat de travail, le respect des 8 heures de travail règlementaires par jour et le droit aux jours fériés et aux congés.
Ces différentes revendications ont été mal perçues par le Directeur Général de Baramuso, Bourama Doumbia. Ainsi, deux mois après la mise en place du bureau syndical, le secrétaire général, Gaoussou Kéïta, a été licencié au motif qu’il a détourné 2 000 F FCA. La tension était devenue très vive entre le syndicat et la direction générale. C’est ainsi que le bureau a appelé les travailleurs à se donner un jour de repos le 20 décembre 2016. Cette décision, respectée par l’ensemble des travailleurs, avait fâché davantage le Directeur Général, Bourama Doumbia, qui a aussitôt licencié 3 membres du bureau syndical.
Suite à ce licenciement abusif, le bureau syndical a décrété 72 heures de grève. Ce mot d’ordre a été respecté à la lettre. Plus de 100 travailleurs sont allés en grève. La réaction du Directeur ne s’est pas fait attendre, 4 autres travailleurs ont été remerciés. Ce qui amène le nombre de travailleurs abusivement licenciés à 8 et plusieurs autres menacés, dont 3 superviseurs, 3 aides-comptables et un livreur.
Selon nos sources, le Directeur Général de Baramuso a toujours usé des intimidations face à ses travailleurs. « Le Directeur Général n’a jamais respecté les horaires de travail. Nous travaillons souvent jusqu’à 22 heures. Avec tout cela, aucune heure supplémentaire n’est payée », nous a confié l’un des licenciés sous anonymat.
Pour réclamer leurs droits, ces 8 licenciés ont saisi l’Inspection du Travail qui a demandé au Directeur de Baramuso de les dédommager. Mais selon des témoins, le Directeur ne veut pas en entendre parler. Il a décidé de transporter l’affaire à la justice. Toutes nos tentatives pour le joindre ont été vaines.
Ousmane Ballo
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