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Sommet Afrique-France : le dernier virage
Publié le jeudi 12 janvier 2017  |  Studio Tamani
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© aBamako.com par A S
sommet Afrique-France Visite du ministre TALL inspecte
Bamako, le 10 janvier 2017 Le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Me Mountaga Tall, a fait hier le tour de certains services publics
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Le 27ème sommet Afrique France commence demain à Bamako. A Bamako, les préparatifs se poursuivent. A ce jour, une quarantaine de chefs d’État sur 60 délégations ont confirmé leur participation au sommet. Le président Français, François Hollande sera là samedi. Il passera par la ville de Gao où il rencontrera les soldats de l'opération Barkhane. François Hollande quittera le pays le même jour. Cependant à quelques heures de la rencontre, plusieurs activités sont entreprises ici à Bamako.


Selon les responsables du comité d'organisation du sommet, « tout est fin-prêt, mais les derniers réglages sont en cours ». Dans la capitale malienne, les autorités ont pris plusieurs mesures. Au niveau sécuritaire, toutes les dispositions nécessaires ont été prises, annonce le ministre. Selon le Général Salif Traoré, près de 10.000 agents seront mobilisés avec l'appui de l'armée et des forces françaises.
« Nous allons mobiliser pas moins de dix mille personnes en tout pour la sécurisation de Bamako et environs pendants les deux jours. Je voudrais juste rassurer le peuple malien et la communauté internationale que nous avons pris toutes dispositions pour que le sommet Afrique-France puisse se dérouler dans les meilleures conditions de sécurité possible. Encore une fois nous devons être réalistes. Il ne peut pas y avoir de sécurité parfaite, mais nous, nous allons prendre toutes les dispositions qu’il faut de manière raisonnable pour que tout passe bien. Et, pour cela nous avons mobilisés des forces impressionnantes, nous bénéficions de l’appui de l’armée, nous bénéficions de l’appui de forces Françaises. Nous pensons qu’avec tout cela les différentes réflexions que nous avons menées, les équipes d’information et des renseignements sur le terrain, nous pensons qu’avec cela les choses vont se passer dans les meilleures conditions ».
Pendant le sommet, les manifestations sont interdites à Bamako. Selon les autorités, « celui qui voudra marcher de Mopti à Taoudéni peut le faire. Mais à Bamako, non !». Pour assurer le transport des officiels, 560 chauffeurs dont une femme ont été formés. Et plusieurs opérations ont été entreprises pour embellir la capitale, entre autres.
Un plan de circulation a été élaboré par les autorités. Cette mesure qui concerne Bamako sera effective à partir de ce jeudi 12 janvier à 00h jusqu'au 15 janvier à la même heure. Il est aussi recommandé aux habitants de la ville de Bamako d'avoir constamment leurs pièces d’identification pour faire face à d’éventuels contrôles par les forces de sécurité.
Au même moment, des journalistes Maliens ne cachent pas leur frustration. Certains d'entre-eux ont reçu leurs accréditations, cependant d'autres attendent toujours. Un journaliste qui a requiert l'anonymat :
« Le dernier message que j'ai reçu c'était le décembre disant que ma demande a été prise en compte, puis je suis venu. Je me rendu au centre d'accréditation et ils m'ont fait savoir que ma carte n'est pas encore sortie. J'ai refait la demande et jusqu'à présent je n'ai pas eu gain de cause. J'ai demandé au monsieur qui m'a pris en charge làbas, il ma fait savoir que eux ils ont reçu une liste à leur niveau. Et, mon nom ne figure pas sur la liste, alors que ma demande a été faite depuis le 27 dernier. J'ai échangé avec certains confrères et ils disent qu'ils ont reçu leurs cartes, alors que leurs demandes ont été faite après la mienne. Je me suis rendu ici à la Maison de la presse et j'ai rencontré beaucoup de confrères qui étaient dans la même situation. Eux, ils sont dans la même situation que moi ils n'ont pas reçu leurs cartes ».
En réponse à ces inquiétudes, les autorités annoncent que tout sera mis en œuvre pour la presse. En attendant, dans la capitale, si certains se réjouissent de la tenue de ce sommet. D'autres ne comprennent pas les mesures prises par les autorités.
De leur côté, les autorités rassurent sur la bonne tenue de ce 27ème sommet Afrique-France.
En attendant le sommet Afrique-France, les organisations de la société civile africaine sont réunis depuis mardi à Bamako pour un contre-sommet. Au cœur de leurs discussions plusieurs thématiques, dont l'immigration, l'accaparement des terres ou encore les partenariats économiques. Organisé à l'appel de la Coalition internationale des « Sans Papiers » de France et d'Europe, ce contre-sommet vise à interpeller les dirigeants d'Afrique de France sur la « nécessité de redéfinir un autre type de coopération entre le continent et l'ex métropole ».

Makan Koné est porte-parole de la Convergence de l’Accaparement des Terres et chargé des relations extérieures de l'Union pour la Défense des droit des démunies . Il est au micro de Juliette Coulibaly :
« Oui, l'économie gagnant-gagnante devait partir de là, ça doit partir d'un débat ouvert et transparent. Nous, on dit que l'Afrique ne gagne rien de cette relation. Le continent ne bénéficie pas aussi en matière d'expérience et de formation d’ingénieur de la promotion de toutes ces expériences d'invention de création. Donc l'Afrique ne gagne rien dedans. Nous on dit que tout partenariat doit passer par la formation d'abord des personnes, de tous les cotés qu'il y ait un échange d'expérience.
Qu'on ne tue pas les tarifs douanières. Dans les échanges aussi il faut reconnaître que l'immigration n'ait que le résultat de la gouvernance capitaliste. Donc les gouvernements doivent travailler pour développer d'abord la base, le peuples et non une petite ceinture de petite bourgeoisie qui monte en affinité avec d'autres, mais avec la vraie base, respecter l'accord de Moputu. Donc le gouvernement doive favoriser et chercher à discuter avec eux, ça aussi ça fait partie du partenariat. On ne pourra jamais se développer sans pourtant avoir ces pieds sur terre, et ces pieds sur terre c'est le peuple. C'est le peuple qui peut développer ce pays pas l'argent des occidentaux ».

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