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Sommet Afrique – France : Le Mali gagne trois paris majeurs
Publié le vendredi 13 janvier 2017  |  Aujourd`hui
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© aBamako.com par A S
sommet Afrique-France Visite du ministre TALL inspecte
Bamako, le 10 janvier 2017 Le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Me Mountaga Tall, a fait hier le tour de certains services publics
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Au lendemain du 14 janvier, date de clôture du 27è Sommet Afrique-France à Bamako, le Mali aura gagné trois paris majeurs: le retour définitif du pays sur la scène internationale, sa capacité réaffirmée à organiser les grands événements, et le triple impact politique, économique et social d’une telle rencontre. Mais, d’ores et déjà, la confiance de Paris en Bamako pour abriter cette importante messe franco-africaine, est une victoire qui confirme que le Mali est un pays fréquentable malgré les préjugés défavorables découlant de la crise multidimensionnelle latente depuis 2012.

L’idée de rassembler environ 3 000 participants dont des milliers d’invités de marque parmi lesquels une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement prouve éloquemment les enjeux du sommet de Bamako qui mobilise aujourd’hui tout le peuple malien, des plus hautes autorités au simple citoyen lambda. Au-delà de l’effet politique, à l’instar des Jeux olympiques en sport, l’organisation du sommet va générer des milliers d’emplois (de jeunes) dans la capitale dans les volets assainissement, sécurité, transport et hébergement. Déjà, Bamako a fait sa mue pour séduire ” ses hôtes “.

Parlant du sommet Afrique-France, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, est formel: “Le Mali sera au rendez-vous ! “. Cet optimiste du chef de l’Etat est fièrement réaffirmé dans son discours de nouvel an 2017 : “Dans quelques jours s’ouvrira le 27ème Sommet Afrique-France, le deuxième que notre pays s’honore d’accueillir en l’espace de douze ans. L’organisation d’un événement de cette envergure dans notre capitale n’aurait pas été possible sans l’amitié et la confiance à nous témoignées par nos partenaires français, et tout particulièrement par le président François Hollande. Elle n’aurait pas été non plus possible si nos frères africains ne nous avaient pas solidairement accompagnés dans nos efforts pour revenir à l’avant-scène politique et diplomatique mondiale “.

En plus de ce clin d’œil au Président Hollande et à ses pairs africains pour la confiance placée en le Mali, IBK engage formellement ses compatriotes dans un double défi : ” Nous avons donc une immense dette de gratitude envers nos hôtes. Nous nous en acquitterons partiellement en leur démontrant qu’ils ne se sont mépris ni sur notre légendaire sens de l’hospitalité, ni sur notre capacité à assumer les grands défis d’organisation. Je nous sais capables de remplir cette double obligation “.

Les Maliens n’auront donc aucune excuse à décevoir dans un événement au cours duquel tous les projecteurs seront braqués sur le Mali. Ce 27è sommet sera suivi par l’opinion avec un intérêt tout particulier découlant du contexte actuel de crise que vit le Mali depuis 2012. Et cela pour plusieurs raisons.

Pourquoi l’organisation a-t-elle été confiée à un pays qui sort d’un conflit ? Le Mali pourra-t-l relever le défi ? Quelles sont les garanties de sécurité prises par les autorités ? Quels chefs seront présents au sommet ? Quels sont ceux qui seront absents ? Voilà autant de centres d’intérêts qui occupent les analystes et observateurs avant et pendant la Conférence.

L’acte fort de ce 27è sommet Afrique-France, c’est l’arrivée à Bamako de François Hollande. En plus de l’honneur fait au Mali (les Maliens doivent lui en rendre la monnaie à travers un accueil mémorable), le président français est celui qui a pris sur lui la responsabilité historique de confier au Mali l’organisation de ce sommet. Sinon, depuis son institution, en 1973 par le Président Georges Pompidou, jamais un pays africain n’a eu le privilège de l’abriter deux fois.

En prenant la décision, Hollande savait le Mali en conflit et sous perpétuelle menace terroriste. Celui que les Maliens surnomment aussi “Le sauveur” ou encore ” L’homme du 11 janvier 2013 “ (en référence au début de l’opération Serval qui a stoppé l’avancée des terroristes-djihadistes vers le sud et Bamako), était aussi conscient que les nouvelles autorités n’étaient censées pouvoir réunir les moyens nécessaires et suffisants pour tenir ce pari. Enfin, le président français ne pouvait compter sur l’unanimité de ses pairs africains. La décision de Hollande est donc purement politique.

Toutes les réticences et le pessimisme général sont fondés par la situation sécuritaire précaire du pays. C’est pourquoi, en réussissant le pari de l’organisation en toute sécurité de ce sommet où sont attendus une quarantaine de chefs d’Etat, les principaux responsables onusiens dont le secrétaire général de l’Onu, les patrons des institutions de Bretton Woods (Banque mondiale et Fmi) et d’institutions bancaires africaines et autres partenaires techniques et financiers, plusieurs centaines de ministres et près de 3 000 participants, les autorités auront marqué le retour définitif du Mali sur la scène internationale.

A prime abord, tout porte à croire que ce défi sera relevé parce que toutes les forces françaises au Mali sont impliquées dans la partie. Mais, au niveau national même, le Comité d’organisation a mis les petits plats dans les grands, en prévoyant un dispositif rigoureux pour sécuriser les personnes et leurs biens avant, pendant et après le sommet. Ce dispositif sécuritaire implique des professionnels de tous les corps de défense et de sécurité. Ils seront au nombre de 10 000 agents pour assurer une ceinture sécuritaire infranchissable autour de Bamako. Toutes les mesures possibles sont préconisées pour que les chefs d’Etat puissent se réunir en toute sécurité, en toute tranquillité au Mali.

Les délégations seront transportées en véhicules blindés afin de minimiser les risques. Dans cette œuvre méticuleuse, le Comité national d’organisation du sommet Afrique-France (Cnosaf) travaille de concert avec la partie française, en particulier Frédéric Clavier, l’Ambassadeur chargé de l’organisation de ce 27e sommet, et Evelyne Decorps, l’Ambassadeur de France au Mali.

Cependant, malgré toutes ces précautions, une certitude: le doute planera jusqu’à la fin du sommet parce qu’il n’y a pas de risque zéro.

Sur un tout autre plan, après la CAN 2002 et le sommet Afrique-France de 2005, le Mali prouve déjà sa capacité à assumer les grands défis d’organisation, son hospitalité légendaire et son aptitude à transformer ce genre d’événement en projet de développement pour le pays et la ville hôte. Les défis dans les secteurs de l’équipement et transport, l’hôtellerie, l’assainissement sont tous relevés. Le revêtement des artères principales de la capitale tape à l’œil de tout visiteur qui débarque à Bamako ces derniers temps. Ce sont plusieurs milliards de Fcfa qui ont été débloqués pour rendre impeccable la ville des 3 caïmans, à l’image des grandes métropoles africaines.

Le standing de l’Aéroport international Modibo Kéïta de Sénou a été porté aux normes internationales. Jamais cette porte d’entrée aérienne du Mali n’a atteint un tel degré de splendeur.

Au cours du sommet, ce sont des centaines de bagnoles flambant neuves (offertes par des pays amis) qui vont assurer le transport des invités de marque et circuler dans la capitale pour le plaisir des yeux. Les capacités d’hébergement du pays ont été renforcées pour accueillir la soixantaine de délégations sans risque de crise de chambre, et avec tout le confort requis.

Autres impacts attendus du sommet ? Le volet économique, le climat des affaires, les aspects culturels, la jeunesse, la création d’emplois.

Basé sur le ” Partenariat, la Pax et l’Emergence “, le volet économique du sommet sera donc très important,?le Mali étant dans une dynamique de reconstruction. Des rencontres sont prévues entre le patronat français (quelque 200 opérateurs économiques français sont attendus) et des entrepreneurs africains (maliens, nigérians, sud-africains, égyptiens, etc.), ainsi qu’avec des sociologues et des universitaires.

Ce sommet doit aussi enclencher une dynamique et donner des perspectives à la jeunesse africaine et malienne. Il y sera alors beaucoup question d’éducation et de culture, car ce sont des éléments importants dans la résistance à la crise que vit le Mali.

Plus de 4000 emplois seront créés dans des activités de nettoyage des rues, collecte des ordures ménagères et campagnes de sensibilisation pour un changement de comportement en matière d’hygiène et de propreté.

En outre, les femmes feront entendre leurs voix au cours de ce sommet. D’abord, par la présentation aux Chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique et de France des conclusions du forum sur “Genre et développement” tenu à la mi-décembre

Ensuite, les Premières dames prendront le relais le 14 janvier à travers une session: “ Santé de la reproduction des adolescents et des jeunes: Les pratiques traditionnelles et culturelles positives au service de la promotion de la santé de la reproduction”. Ce panel permettra aux épouses des chefs d’Etat de partager l’expérience spécifique de leurs pays et d’adopter un engagement afin de promouvoir les pratiques traditionnelles positives pour la promotion de la santé de la reproduction (SR). La session vise à contribuer à l’amélioration de la santé de reproduction des populations en général et des femmes en particulier. Elle permettra d’identifier les meilleures pratiques traditionnelles et culturelles, afin d’améliorer la SR et l’accès aux services ; de déterminer les impacts positifs réels ou potentiels des meilleures pratiques traditionnelles et culturelles en matière de SR ; d’établir la possibilité de leur extension/diffusion tant au niveau national que transnational ; de recenser les contraintes des différentes pratiques.

Quid des jeunes ? Venus de toutes les régions du Mali et de Bamako, ils vont jouer leur partition. Pour ce faire, a eu lieu à Bamako récemment un mini-forum des jeunes qui avait pour objet la restitution du Forum de la jeunesse et de l’entreprenariat jeune, tenu début décembre à Paris, au siège du Medef.

De tout ce qui précède, on peut aisément déduire que malgré les enjeux sécuritaires, le 27ème sommet Afrique-France, s’il se déroule sans anicroche, consacre un pas de géant dans la sortie de crise du pays, de même que la relance économique et le retour de la confiance internationale. “ Le Mali sera au rendez-vous “, IBK dixit.

Réalisé par la Rédaction
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