“Le temps approche où la loi sera supérieure à la police, et où le respect de la liberté individuelle deviendra une réalité tangible.” Cette affirmation impensable il y a quelques années est entrain devenir une réalité de nos jours au Mali. Cela grâce, à la détermination des hommes comme le Directeur régional de la Police du district, Siaka B Sidibé. Pour exercer le métier de policier, il est indispensable d’aimer l’action. Il faut avoir de solides nerfs et un courage à toute épreuve. Souvent confronté à la violence, à des situations d’urgence parfois très dures, le policier doit avoir un bon équilibre et prendre du recul par rapport à son métier. Dans cette voie, le directeur régional de la police du district fait office d’exemple.
Il est vrai qu’un pays sans police est un grand navire sans boussole et sans gouvernail. Mais aussi une police dont les coupables sont le prétexte, et les innocents le but, est une police qui rame à contre courant de ses objectifs. Véritable représentant de l’ordre public, le policier a pour rôle de faire respecter la loi et de protéger la population. En fonction du service dans lequel il travaille, l’agent de police peut s’occuper d’affaires ayant rapport avec la circulation routière, le trafic d’armes ou de drogue ou encore les vols et toutes autres menaces pour la quiétude de la société. Constamment mis sous pression, le policier doit être bon en communication, savoir parler aux gens. Cela, un homme en particulier semble l’avoir compris depuis belle lurette. Le directeur régional de la police du district de Bamako, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a pour devise « Protéger et servir, en tout lieu et en toute circonstance ». « “Il est de ma fonction d’avoir un œil partout où la sécurité peut être mise en péril dans le district de Bamako. Je dois donc entretenir des intelligences dans tous les milieux où ce péril peut se produire conforment aux aspirations de mes supérieurs hiérarchiques.” Cette confidence du DRPN que nous avons chipée à un pensionnaire de la direction régionale, résume à elle seule l’état d’âme de M. Sidibé pour son métier et sa fonction. Sans compter le nombre d’heures qu’il passe au bureau, il est d’une disponibilité déconcertante. Se moquant éperdument des privilèges dus à son rang et à sa fonction, il est le prototype de policier pédagogue, agréable et disponible non seulement pour ses collègues mais aussi pour la population. Depuis sa nomination, son contact privé est devenu un véritable numéro vert bis au service des potentielles victimes de bavures. Cela, nous avons eu l’occasion de le tester. Sa réaction prompte de jour comme de nuit a permis de décanter plusieurs situations déplorables qui ternissent le plus souvent l’image de la police. A chaque fois qu’il est sollicité, le commissaire Siaka B Sidibé donne l’impression qu’il attendait le coup de fil. Très stricte sur le règlement, il n’est pas du genre à se laisser abuser. Issu de la vielle école, Siaka B Sidibé fait aujourd’hui la fierté de toute la corporation. Tout comme il est intransigeant avec les brebis galeuses, il l’est également avec les bandits qui coupent le sommeil aux pauvres citoyens.
Au delà des critiques que nous sommes amenés à faire dans l’exercice de notre métier, nous n’avons pas le droit de passer sous silence le comportement patriotique d’un spécimen qui avait disparu de notre police. Pour nous, il s’agit d’entretenir l’espoir d’un changement de comportement et de mentalité au sein de notre police. Il appartient à la population et aux autorités d’entretenir jalousement cette flamme pour que d’autres Sidibé puissent tenir haut le flambeau de toute la corporation. « Je crains moins de rencontrer un voleur qu’un homme de la police pendant la nuit. Le premier me prendra ma bourse, mais l’autre me prendra ma bourse et ma liberté.” Cette phrase appartiendra bientôt au passé dans le district. Pour cela, l’accompagnement de tout le monde est sollicité. Car chacun est un policier à sa manière. La collaboration nous l’apprend.