A la tête du département, la ville de Bamako, incontestablement, a commencé à changer de visage, en tout cas du point de vue des infrastructures routières. Bamako était devenue l’une des villes africaines avec les plus mauvaises infrastructures routières, à cause des nids de poules visibles aussi bien sur les routes secondaires que sur certaines voies principales. Aujourd’hui, on peut dire que cette situation est en passe d’être oubliée, avec les efforts actuellement en cours pour le pavage, la reprise et/ou réhabilitation du réseau routier de la capitale. Les conducteurs d’engins à deux roues ne diront certainement pas le contraire, eux qui ont fini par développer une très grande agilité dans le changement brusque de direction pour éviter les trous sur les bandes cyclables. Tout comme les propriétaires de voitures, les conducteurs d’engins à deux sont actuellement aux anges. Ils peuvent rouler sans craindre d’atterrir dans un de ces méchants trous, qui étaient sur le point de donner le mal de dos à tous les «Djakarta conducteurs» de la capitale. Des résultats tangibles qui valent à Mme le ministre d’être classée en tête de notre baromètre, cette semaine.
En Jaune : Me Mamadou Konaté, ministre de la justice, des droits de l’Homme, garde des Seaux
MAMADOU ISMAILA KONATE , le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des sceaux
MAMADOU ISMAILA KONATE , le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des sceaux
Depuis le 9 janvier 2017, c’est tout le secteur de la justice qui est paralysé par une grève d’une semaine déclenchée par le Syndicat Autonome de la Magistrature. De Kayes, à Kidal, il n’y a pas une seule juridiction, ni Cours, ni tribunal qui travaille même avec le service minimum. Une grève de la magistrature qui tombe au plus mauvais moment, c’est-a-dire, au moment où on rentre de plein pieds dans les travaux du 27è Sommet Afrique/France. Le Garde des Seaux, qui croit pouvoir faire face à toutes les situations par son art oratoire, risquera de trouver, cette fois, des magistrats bien sourds à ses plaidoiries. Le SAM étant déterminé à aller jusqu’au bout pour arracher l’exécution d’engagements pris mais qui attendent toujours d’être traduits en actes concrets.
En Rouge : Abdourhamane Sylla, Ministre des Maliens de l’Extérieur
Le ministre des Maliens de l’extérieur, le Dr Abdramane Sylla
Le ministre des Maliens de l’extérieur, le Dr Abdramane Sylla
Un officiel malien, une fois, hors du pays, est tout comme un ambassadeur. Il doit avoir le souci de la préservation de l’image du pays. Un réflexe que n’a, malheureusement, pas eu celui à qui le président IBK a confié le département (des Maliens de l’Extérieur). Abdourhamane Sylla, le sait-il, a, à lui tout seul, jeté un grand déshonneur sur tout le gouvernement et au-delà sur le pays tout entier. La semaine dernière, en rentrant de Paris, il a regardé (sans réagir) des policiers français maltraiter un compatriote qui n’était ni un violeur, ni un délinquant, encore moins un brigand, mais simplement un «sans papiers». Sous les yeux de notre ministre, les deux policiers français, tentaient désespérément de menotter notre compatriote, qui n’arrêtait de se débattre. La scène s’est produite dans le même avion où le ministre Sylla venait d’embarquer. En ignorant la présence du ministre Sylla les policiers français, de toute évidence, montraient leur mépris pour notre pays et ses institutions. Mais que le ministre Sylla n’ait même daigné placer un traitre mot pour dire aux agents que ce n’était pas la manière, a surpris plus d’un. Point n’est de l’accuser de n’avoir pas fait annulé l’expulsion de notre compatriote, mais de montrer simplement que la situation le choque. Hélas ! Ce sont d’autres passagers qui ont piqué une colère rouge contre les deux policiers, là où notre ministre a, lui, opté pour l’indifférence. Voilà qui prouve manifestement que, pour le poste de ministre des maliens de l’extérieur, le chef de l’Etat a bien fait erreur sur la personne.